Jeudi 2 mai, coup dur pour le clan Jackson durant le procès qui oppose la mère de Michael, Katherine Jackson, au promoteur des concerts This Is It que l'a star n'a jamais donné, AEG. La défense d'AEG est simple : Michael Jackson était accro aux médicaments, notamment au Propofol qu'il utilisait comme somnifère et personne n'en savait rien. Et si AEG n'en savait rien, il ne peut être tenu pour responsable de la mort de la star en ayant engagé le docteur Conrad Murray, condamné à quatre ans de réclusion pour l'homicide involontaire de la star. Jeudi, un témoin de poids corrobore cette version.
En juin 2009, alors que la star vient de s'éteindre, le détective Orlando Martinez est chargé de l'enquête. Selon son témoignage hier à la barre, la famille Jackson se doutait de l'addiction du chanteur : le détective explique avoir interrogé Katherine Jackson le 25 juin à l'hôpital, puis une seconde fois six mois plus tard pour clarifier "certaines choses à propos de réunions de famille" qui auraient concerné une possible addiction du chanteur, déclare-t-il sans plus de précision. Mais ce que Katherine Jackson a à lui dire est nettement plus clair : "Mme Jackson a déclaré que la famille avait essayé de l'aider, mais que cela ne l'intéressait pas. Elle a demandé à Michael s'il prenait des drogues, et il a nié." Selon Orlando Martinez, Katherine Jackson lui aurait expliqué qu'elle croyait au contraire que son fils était devenu accro aux antidouleurs qu'il prenait pour soulager son mal de dos.
Devant un tel témoignage, l'avocat d'AEG, Marvin Putnam, enfonce le clou. "Que vous a dit Katherine Jackson ?", demande l'avocat au détective. "La famille a essayé d'intervenir à plusieurs reprises. Elle [Katherine Jackson] s'est adressée à son fils en personne au sujet des drogues, mais ses efforts n'ont rien donné, répond Orlando Martinez. Il a nié avoir un quelconque problème."
Le procès qui oppose Katherine Jackson et les trois enfants du chanteur au promoteur AEG a débuté lundi. Mercredi, leur avocat a précisé à l'agence de presse américaine Associated Press le montant des dommages et intérêts réclamés : non pas 40 milliards – comme le prétend AEG pour "discréditer la famille Jackson" - mais plutôt 1,5 milliard au titre de préjudice économique, plus un montant à définir par le jury, au titre du préjudice moral.
Ce procès devrait durer entre trois et quatre mois.