Quatre après sa mort et un an et demi après la condamnation du docteur Conrad Murray à quatre ans de prison pour homicide involontaire, Michael Jackson et sa mort mystérieuse sont au coeur d'un nouveau procès très médiatique. Il oppose sa mère, Katherine Jackson - qui a porté plainte au nom de ses trois enfants, Prince (16 ans), Paris (15 ans) et Blanket (11 ans) -, et le promoteur de spectacle AEG qui produisait les spectacles This Is It que Michael Jackson n'a jamais pu donner. Lundi 29 avril, devant le tribunal, les débats se sont ouverts et promettent d'être explosifs.
Selon la famille de Michael Jackson, qui lui réclamerait 40 milliards de dollars, le promoteur AEG a fait preuve de négligence en embauchant le tristement célèbre docteur Murray. Violemment attaqué, AEG promet que ce procès ne pourra faire l'économie de "détails déplaisants" sur la vie privée du chanteur, comme le rapporte l'AFP. Des détails qui menacent évidemment l'équilibre des enfants de la star. Sont déjà évoquées de nouvelles révélations sur leurs origines...
L'impitoyable AEG
Après des semaines consacrées à la sélection du jury, les débats se sont ouverts lundi devant la cour supérieure de Los Angeles. L'avocat des Jackson a attaqué dès les premières minutes "l'impitoyable" groupe AEG : "Michael Jackson, le docteur Conrad Murray et AEG Live ont chacun joué un rôle dans la mort de Michael Jackson, a déclaré Me Brian Parish. Sans AEG, rien de tout cela ne serait arrivé."
L'idée du clan Jackson est de prouver la négligence dont a fait preuve AEG en engageant Conrad Murray, un cardiologue (alors que MJ n'a "jamais eu de problèmes de coeur"), pour veiller sur le chanteur. Un docteur criblé de dettes, dans une situation financière "désespérée" et qui avait fait l'objet de plusieurs condamnations de justice. Des "avertissements" qu'AEG a ignorés. "Ils étaient impitoyables. Ils voulaient être numéro un à tout prix. Et peu leur importait de savoir qui serait perdant dans l'histoire", a ajouté l'avocat devant la mère de Michael, son frère Randy et sa soeur Rebbie, présents à l'audience.
Michael accro au Propofol
La défense du promoteur AEG est simple : Michael Jackson était accro aux médicaments, notamment à l'anesthésiant Propofol qui lui fut fatal, et personne n'en savait rien. Selon l'avocat d'AEG, Me Marvin Putnam, le chanteur "utilisait le Propofol depuis des années et presque tout le monde l'ignorait. AEG, comme les autres [...], n'avait aucune idée de ce qui se passait." L'avocat qui promet que des "détails déplaisants" de la vie privée du chanteur - notamment sur la filiation de ses enfants - seront révélés durant le procès et ajoute que "le Michael Jackson public était très différent du privé" : "Il a érigé un mur entre lui et sa famille, qui ne savait pas elle-même ce qui se passait chez lui. Il a tenu à distance ceux qui auraient pu l'aider."
Cette thèse d'un Michael Jackson accro au Propofol est aussi celle de d'un certain Jason Pfeiffer. Assistant du Dr Klein, dermatologue attitré de Michael Jackson, celui qui se décrit comme un ami du chanteur a confié dans une récente interview au site RadarOnline, que le King of Pop était complètement accro aux drogues : "Michael Jackson voulait en finir. Je pense que personne au monde, et personne de chez AEG, n'aurait pu empêcher ça."
Ce procès s'annonce fort en émotions, en révélations et il y aura du monde : à la barre, sont attendus Diana Ross, Prince, Spike Lee, Quincy Jones et les ex-femmes du chanteur, Debbie Rowe, qui renoue avec sa fille Paris, et Lisa-Marie Presley. Les deux aînés de Michael Jackson viendront également témoigner. Mais a contrario du procès Murray, celui-ci est sévèrement encadré : la juge Yvette Pazauelos a interdit la retransmission télévisée des débats.