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Le 10 mars, la réalisatrice Roselyn Bosch sort au cinéma La Rafle avec Mélanie Laurent et Jean Reno, plongée dans la rafle du Vel' d'Hiv' en 1942, qui a traumatisé à jamais l'histoire française. Le 13 octobre, un autre cinéaste, Gilles Paquet-Brenner, s'attaque à cet épisode douloureux à travers Elle s'appelait Sarah, offrant un rôle magnifique à Kristin Scott Thomas. Dans ce long métrage, elle incarne une journaliste à notre époque qui enquête sur une enfant qui a vécu la Rafle. Ayant traité ce même sujet, Gilles Paquet-Brenner est l'interlocuteur idéal pour revenir sur la polémique provoquée par la réalisatrice de La Rafle, et d'expliquer les différences entre leurs deux films.
A l'occasion de la sortie DVD de La Rafle, Roselyn Bosch a déclaré dans une interview aux Années Laser qu'il faut se méfier "de toute personne qui ne pleurait pas en voyant le film". La cinéaste n'y avait pas été de main morte en analysant le "mauvais spectateur", insensible à son film : "Il lui manque un gêne : celui de la compassion [...] On pleure pendant La Rafle parce que... on ne peut que pleurer. Sauf si on est un enfant gâté de l'époque, sauf si on se délecte du cynisme au cinéma, sauf si on considère que les émotions humaines sont une abomination ou une faiblesse. C'est du reste ce que pensait Hitler : que les émotions sont de la sensiblerie. Il est intéressant de voir que ces pisse-froid rejoignent Hitler en esprit, non ?"
Ces propos ont évidemment soulevé une polémique. Beaucoup s'indignaient de la tyrannie des sentiments que la réalisatrice impose avec ses paroles, qui n'étaient pas loin de comparer les spectateurs insensibles à son film à des nazis. Face à cela, Gilles Paquet-Brenner ne souhaite pas blâmer plus qu'elle ne l'a été Roselyn Bosch, précisant toutefois qu'elle n'aurait jamais dû dire cela. Il explique également que les deux films traitent de façon différente le drame du Vel d'Hiv'. La Rafle se présente comme un film historique, tandis qu'Elle s'appelait Sarah est une réflexion entre le passé et le présent. Retrouvez l'interview en vidéo ci-dessus.
A l'occasion de la sortie DVD de La Rafle, Roselyn Bosch a déclaré dans une interview aux Années Laser qu'il faut se méfier "de toute personne qui ne pleurait pas en voyant le film". La cinéaste n'y avait pas été de main morte en analysant le "mauvais spectateur", insensible à son film : "Il lui manque un gêne : celui de la compassion [...] On pleure pendant La Rafle parce que... on ne peut que pleurer. Sauf si on est un enfant gâté de l'époque, sauf si on se délecte du cynisme au cinéma, sauf si on considère que les émotions humaines sont une abomination ou une faiblesse. C'est du reste ce que pensait Hitler : que les émotions sont de la sensiblerie. Il est intéressant de voir que ces pisse-froid rejoignent Hitler en esprit, non ?"
Ces propos ont évidemment soulevé une polémique. Beaucoup s'indignaient de la tyrannie des sentiments que la réalisatrice impose avec ses paroles, qui n'étaient pas loin de comparer les spectateurs insensibles à son film à des nazis. Face à cela, Gilles Paquet-Brenner ne souhaite pas blâmer plus qu'elle ne l'a été Roselyn Bosch, précisant toutefois qu'elle n'aurait jamais dû dire cela. Il explique également que les deux films traitent de façon différente le drame du Vel d'Hiv'. La Rafle se présente comme un film historique, tandis qu'Elle s'appelait Sarah est une réflexion entre le passé et le présent. Retrouvez l'interview en vidéo ci-dessus.