Déjà huit ans que Quotidien s'est imposée comme l'une des émissions phares d'avant-soirée Depuis le coup d'envoi en septembre 2016, Yann Barthès n'a pas pris une ride ! Mais s'il est confortablement installé dans son fauteuil d'animateur, autour de lui, les visages des chroniqueurs ont changé au fil des saisons. Les téléspectateurs ont ainsi découvert, entre autres, Etienne Carbonnier, Hugo Clément, Baptiste des Monstiers, Martin Weill ou encore Lilia Hassaine. Un autre comédien et humoriste bien connu aurait également pu faire partie de la joyeuse bande... mais il a été recalé !
Cette personnalité du milieu n'est autre que Bertrand Usclat, à qui Libération dédie son portrait dans son édition du lundi 29 avril dernier, à l'occasion de la sortie ce même jour de son long format Broute 24, adapté de Broute, programme parodique du média Brut. Depuis deux semaines maintenant, il présente cette version allongée de ses fameux sketchs sur Canal+. Une vraie chance pour lui qui souligne auprès de nos confrères avoir carte blanche dans son travail. Ce qui ne serait pas le cas ailleurs... "La dimension politique qu'on peut donner à Broute, on ne pourrait pas l'avoir sur TF1 ou M6", assure Martin Darondeau, son coauteur. Dans le passé, tout n'a pas été simple pour Bertrand Usclat dans le monde de l'audiovisuel. En effet, Libération rappelle que "France TV l'a viré d'un autre projet" tandis que "Quotidien n'a pas voulu de lui en chroniqueur".
Car dans Broute, désormais Broute 24, Bertrand Usclat apporte un regard cynique et sociologique sur l'actualité. Ainsi, le parodieur n'hésite pas à se glisser dans la peau de différents personnages tous différents afin de tourner en humour certaines situations. "Il a un vrai côté caméléon. Il joue aussi bien le conservateur de droite, le bobo ou le baba cool d'extrême gauche", note Martin Darondeau. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que cet exercice convient parfaitement à l'intéressé ! "Il est possible que je ne fasse jamais autre chose que ça dans ce que j'écris, confie Bertrand Usclat. J'aime continuer à explorer cette veine sociale et satirique. Un format plus long, ça permettrait de développer des personnages, de créer une empathie, de pouvoir aller plus loin dans une forme de malaise." C'est désormais possible avec Broute 24 où chaque épisode dure une vingtaine de minutes.