Depuis des semaines, Rachida Dati et François Fillon se disputaient la 2e circonscription de Paris. Un territoire électoral, qui couvre le Ve arrondissement et des parties des VIe et VIIe arrondissements, pour lequel la présentation de la maire du VIIe est plus que légitime. Coup de théâtre, Dati cède : dans une interview à paraître samedi dans Le Figaro Magazine, elle annonce qu'elle ne se présentera pas face à l'ancien Premier ministre. "En responsabilité, je ne souhaite pas ajouter de la division à l'échec en me présentant dans la circonscription où je suis pourtant légitime."
Malgré les critiques, Rachida Dati était restée combative et n'hésitait pas le moins du monde à critiquer ce Premier ministre qui s'auto-parachutait dans cette circonscription, la Mairie de Paris dans sa ligne de mire. "C'est pousse-toi de là que je m'y mette, balançait Dati. Les mêmes qui font la loi sur la parité s'asseyent dessus pour leur confort personnel." La parité, un sujet qui lui tient à coeur et pour lequel elle milite. Ce bras de fer avec Fillon a pris des proportions importantes. Sur le plateau du Grand Journal, fin janvier, Dati dénonce : "Je demande à François Fillon et son entourage d'arrêter les pressions et les déstabilisations envers mes collaborateurs et leur famille."
Pour Le Figaro Magazine, la maire du VIIe arrondissement de Paris précise ses intentions : "Après l'échec de la présidentielle, notre priorité est de tout faire pour gagner les élections législatives en étant unis et rassemblés (...) J'aurais pu me présenter et faire battre François Fillon [mais] je ne suis pas ceux qui parlent d'unité mais ne se l'appliquent pas à eux-mêmes." La maman de la petite Zohra, 3 ans, dit avoir refusé des propositions alternatives comme la 12e circonscription acquise à la droite ou la suppléance de François Fillon.
Pas d'inquiétude, Rachida Dati a de la ressource. Alors qu'on la disait fâchée à mort avec Nicolas Sarkozy, grillée auprès de l'Elysée, elle faisait un retour flamboyant au plus près de lui durant la campagne. Son objectif, aujourd'hui, est de "refondre la droite parisienne". Mots d'ordre : démocratie et parité !
Bravo Rachida pour ce "retrait démocratique", c'est un très beau geste.