Si la campagne présidentielle a pris le pas sur d'autres sujets politiques, la victoire d'Emmanuel Macron ce 24 avril 2022 fait revenir des débats au milieu de la table. C'est ainsi que la guerre de Paris a repris entre les deux rivales qui s'étaient affrontées pour les municipales de 2020. En effet, Rachida Dati (LR) a ciblé la maire de Paris en attaquant notamment le projet de réaménagement des alentours de la Tour Eiffel, mené par Anne Hidalgo (PS).
Le Huffington Post a mis sous les projecteurs un nouvel affrontement entre l'ex-ministre de la Justice et la patronne de la cité. Après la polémique sur l'abattage d'arbres centenaires - la ville a d'ailleurs renoncé à la coupe d'arbres anciens aux abords de la Tour Eiffel, prévue dans le cadre du réaménagement en vue des Jeux olympiques 2024 -, Rachida Dati a déclaré qu'elle ne se satisfaisait pas de cette décision. Sur Twitter, celle qui est en charge du 7e arrondissement dans lequel se trouve le célèbre monument a ainsi écrit : "Sous couvert d'aménagement, ce projet comme tant d'autres entrepris depuis 2014 contribue à détruire Paris et ses sites historiques en bétonnant et en abattant des arbres tous azimuts !" Ce qu'elle souhaite ? Abandonner le projet de la candidate socialiste des présidentielles, préférant un statut de protection sur la zone du Champ-de-Mars.
Rachida Dati a redemandé également plus tôt dans le mois à Anne Hidalgo d'installer une clôture autour du Champs-de-Mars afin de le fermer la nuit et ainsi de mieux "lutter contre les trafics". "Nous allons de nouveau, comme en 2021, saisir la maire de Paris pour obtenir la clôture du Champs-de-Mars afin de lutter contre les trafics, protéger ce jardin et la tranquillité des riverains, et éviter la surexploitation commerciale", a indiqué l'entourage de Rachida Dati l'AFP, confirmant une information du Parisien.
Deux visions pour la capitale française s'affrontent à coups de phrases chocs. Au mois d'octobre, Rachida Dati avait déclaré pendant le Conseil de Paris à Anne Hidalgo : "Vous êtes à 4%, et vous n'irez pas plus loin. (...) Devant la faiblesse de votre candidature, le Conseil de Paris devient une tribune de votre campagne électorale désespérée et désespérante." On est loin de l'entente entre l'épouse de Jean-Marc Germain et la maman de Zohra qui possèdent des points communs, entre un passé familial marqué par l'immigration, espagnol pour l'une, marocain pour l'autre, et le sexisme auquel font face les femmes qui accèdent à des postes importants.