Si Amélie Mauresmo fait désormais l'unanimité dans le clan d'Andy Murray, l'arrivée des femmes dans le tennis masculin ne fait pas l'unanimité. La nouvelle capitaine de l'équipe de Coupe Davis de l'Espagne a été la cible des attaques de Toni Nadal, l'oncle et entraîneur de Rafael Nadal...
Reléguée en seconde division mondiale alors qu'elle compte des joueurs comme Rafael Nadal, David Ferrer ou encore Tommy Robredo, l'Espagne est au coeur de la tourmente. Pour succéder à la légende Carlos Moya, parti brutalement retrouver sa famille après l'échec à maintenir le groupe parmi l'élite, la Fédération a nommé capitaine de Coupe Davis Gala Leon Garcia, 40 ans. L'ancienne joueuse, 27e mondiale à son meilleur classement, aujourd'hui directrice sportive à la Fédération et actuellement entraîneur de Lucia Cervera-Vazquez, 355e joueuse mondiale, n'a pourtant aucune expérience à ce niveau, pas même en Fed Cup, l'équipe féminine de Coupe Davis...
Évidemment, cette nomination interroge. Si Andy Murray a salué cette première dans l'histoire du tennis, espérant en voir d'autres à l'avenir, la nouvelle capitaine a vivement été critiquée par Toni Nadal, l'oncle et entraîneur de Rafael Nadal, blessé et reconverti en pilote d'hélicoptère.
"Je ne peux pas imaginer que le sélectionneur de l'équipe nationale de foot soit une femme, a-t-il déclaré. Je ne pense pas que ce soit une bonne idée alors même que des gens comme Juan Carlos Ferrero se sont dits intéressés par le poste. Et, en plus, elle ne connaît pas le circuit masculin, en tout cas, pas Rafael. Je suis surpris, vraiment." Et un peu misogyne aussi. Si on peut comprendre sa critique sur le fait qu'elle ne connaisse pas le tennis masculin (bien qu'on puisse en douter étant donné sa position à la fédé), on comprend moins le rapport entre le sexe du sélectionneur et l'équipe de foot espagnole...
Toujours est-il que Gala Leon Garcia aura du boulot au sein d'une équipe minée par les individualités. Potentiellement l'une des nations les plus fortes du tennis masculin, l'Espagne n'a rien à faire en seconde division mondiale. Pour retrouver l'élite, elle devra convaincre les meilleurs joueurs de venir défendre leurs couleurs. Un problème qui avait conduit Carlos Moya à claquer la porte. "En raison de circonstances personnelles, ma tête dit non, et mon coeur dira oui quand ces circonstances changeront. Dans le futur, si ces circonstances personnelles changent mais surtout si la Coupe Davis redevient un vrai objectif pour les joueurs, la porte restera ouverte de mon côté", avait-il expliqué.
Et la nouvelle capitaine de prévenir : "Jouer pour votre pays devrait être une source de fierté. Les joueurs qui ont été aidés (financièrement) par la Fédération devraient être reconnaissants et répondre à son appel lorsqu'elle a besoin d'eux. La RFET n'est pas uniquement là pour les aider."
Ambiance...