Il a seulement 32 ans, était inconnu ou presque il y a quelques mois. Lui, c'est Raphaël Quenard, la nouvelle star du cinéma français qui a décroché trois nominations aux César qui se tiennent ce vendredi 23 février 2024 : révélation masculine, meilleur acteur et meilleur court-métrage documentaire. Ça fait beaucoup pour un trentenaire qui ne vient pas du tout du milieu et a fait mille et une choses avant de percer dans le 7e art et bousculer la "famille" du cinéma français. Le Parisien tire le portrait d'un homme qui ne rentre dans aucune case et à la fois, les comble toutes.
Raphaël Quenard aurait pu ne pas être acteur, les débuts de son parcours ne laissaient en tout cas pas supposer un tel virage. Né d'un père ingénieur et d'une mère qui officie dans les assurances, il se prépare dans un premier temps aux écoles militaires sans concrétiser les choses, suit un master de chimie et s'essaie à la politique, sujet qui l'intéresse au plus au point. C'est ainsi qu'il deviendra attaché parlementaire de la députée (PS) de Savoie, Bernadette Laclais.
Une expérience qui va durer six mois et sur laquelle il s'est livré dans So Film : "Je croyais que c'était un truc un peu théâtral, qu'il s'agissait d'aller faire des grands discours, alors qu'en vrai, il faut gérer Marcel Tranchant, 84 ans, qui vit dans un immeuble à Chambéry et n'a pas d'ascenseur pour monter chez lui." Dans Le Parisien, on apprend qu'il se voyait plus faire une activité artistique : ce sera la comédie.
Des cours de Jean-Laurent Cochet vient le passage par l'association Mille Visages de la réalisatrice de Divines Houda Benyamina, soeur d'Oulaya Amamra, qui l'aide à auditionner pour des castings. Il joue dans Coupez ! de Michel Hazanavicius, et deux films avec celui qui va le propulser sur le devant de la scène, Quentin Dupieux. Après Mandibules et Fumer fait tousser, il braque les projecteurs, au sens propre et figuré, sur lui dans Yannick. Mais avant cette comédie jouissive qui lui vaut une nomination dans la catégorie Meilleur acteur aux César, il est véritablement révélé peu avant dans Chien de la casse - il est nommé comme Révélation grâce à ce long-métrage. Sans parler de Cash diffusé sur Netflix.
Tout le monde aime Raphaël Quenard, la nouvelle génération comme l'ancienne, à l'image de l'ex-agent de stars Dominique Besnehard qui l'a adoré au Festival du film francophone d'Angoulême qu'il a lancé : "Aux César, je vais voter pour lui ! (...) Raphaël a un côté très humain, il crée des liens avec les gens, a une forme de sincérité, de pureté, j'espère qu'il va garder cela." Une belle déclaration pour le comédien irrésistible qu'on a hâte de voir dans L'Amour ouf de Gilles Lellouche. D'ailleurs, il rayonne partout où il passe et ce n'est sûrement pas près de s'arrêter...