Alors que tous les yeux sont tournés vers Martin Fourcade et les JO de Sotchi, Renaud Lavillenie a réussi un exploit historique dans sa discipline, le sauf à la perche, ce week-end du côté de Donetsk (Ukraine), en effaçant des tablettes le record de Sergueï Bubka vieux de vingt-et-un ans. Un exploit qui lui a valu un accueil digne d'une rock-star lors de son retour à Paris.
Si la nuit qui a suivi son record du monde à 6,16 mètres établi ce samedi 15 février a été courte, Renaud Lavillenie n'a pas eu le temps de se reposer le lendemain. De retour du Sport Palace Druzhba à son hôtel vers minuit où il a retrouvé une nouvelle fois le maître Sergueï Bubka, avec qui il a échangé quelques mots avant de lui offrir une bouteille de cognac, ville dont il est originaire, le tricolore a assisté à la traditionnelle soirée qui suit les meetings. Sauf que cette fois-ci, le nouveau recordman du monde n'a pu célébrer comme il se doit son exploit, une blessure et 12 points de suture contractée sur sa tentative à 6,21 mètres l'obligeant à marcher avec des béquilles.
L'Équipe révèle que le sportif a rejoint l'aéroport de Donetsk vers 5h du matin d'où il a pu voyager en business grâce au patron de Nike avec qui il est sous contrat. À son arrivée à Paris, c'est une nuée de journalistes et d'objectifs en tout genre qui attendaient Renaud Lavillenie. Bien plus qu'en salle de presse après son record. Bien plus que lors de son titre olympique à Londres en 2012. Sa descente de l'avion et son arrivée dans le hall de l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle s'apparentaient à l'arrivée d'une rock-star. Heureusement, Renaud Lavillenie a trouvé le temps de tomber dans les bras de sa compagne, Anaïs Poumarat, elle-même perchiste que l'on avait déjà vue à ses côtés aux JO de Londres.
Encadré par les forces de l'ordre, un large sourire barrant son visage lumineux malgré de petits yeux, Renaud Lavillenie a pu s'échapper pour répondre à ses nombreuses sollicitations médiatiques avant d'endosser ce lundi 17 février le rôle de rédacteur en chef de L'Équipe.
Un retour à la hauteur de l'exploit, géant.