2h04 de jeu mais 5 heures sur le court en raison des intempéries : pour sa fin de parcours à Toronto, Roger Federer avait pris un véritable abonnement. Après avoir longuement bataillé pour éliminer Thomas Berdych puis tardé à évincer Novak Djokovic pour gagner son ticket pour la finale, le Suisse rencontrait un solide client, vainqueur de 6 de leurs 11 confrontations par le passé : l'Ecossais Andy Murray. Numéro trois contre numéro quatre mondial.
Pour Roger Federer, qui disputait là sa 27e finale de masters en carrière, le contrat était déjà rempli. Bourreau de Novak Djokovic, il lui a repris lundi matin la place de dauphin du leader mondial Rafael Nadal, tout mettant à l'épreuve sa collaboration, neuve de quelques semaines, avec Paul Annaconne : coutumier du travail en solo et des coaches pigistes, le Suisse, face à ses récentes difficultés, s'est en effet attaché les services de l'ancien coach de Pete Sampras.
Ce regain de forme sur le dur (outdoor) canadien n'aura pas suffi à contrer l'homme en forme du moment : victorieux sur le gazon de Wimbledon et tombeur de Nadal en terre canadienne, Andy Murray n'a pas failli et s'est imposé en deux manches, 7-5, 7-5, avec deux aces et un point gagnant ravageurs pour conclure, alors que le Suisse avait l'opportunité de conclure un break salvateur (6-5, 30-40 sur le service de l'Ecossais) - ci-dessus, des images de la rencontre et de la cérémonie de remise des récompenses. Et se positionne, après cette Rogers Cup, comme un prétendant naturel au titre lors de l'US Open, dans quelques jours... L'épouse de Roger Federer et maman de leurs jumelles, Mirka, sera, comme toujours, présente pour encourager son champion.
A noter par ailleurs que la paire française composée des spécialistes Julien Benneteau et Michaël Llodra a réalisé un joli parcours, battue en finale par les incontournables frères Bryan.