Dimanche débuteront les Internationaux de France, pour le plus grand plaisir des amateurs de la petite balle jaune et de la terre ocre de la porte d'Auteuil, malgré les menaces de grève qui planaient sur le tournoi.
Et comme chaque année, les spectateurs n'auront d'yeux que pour les stars, Rafael Nadal et Novak Djokovic, annoncés comme les grands favoris de l'épreuve. Mais un joueur pourrait bien troubler la quiétude du sextuple vainqueur de l'épreuve et du numéro un mondial. Roger Federer, 30 ans, recordman mondial des titres en Grand Chelem (16 unités à son actif), joue libéré. Et Roland-Garros est son jardin, même s'il ne l'a remporté qu'une fois en 2009.
"J'ai peut-être vécu mes plus grandes émotions à Roland-Garros. C'est pour ça que je me sens presque à la maison quand je joue ici", confie le Suisse. TV Magazine est allé à la rencontre de Roger Federer, quelques jours avant le début du tournoi, prendre la température du côté du joueur qui assure avoir négocié comme il le fallait l'arrivée de Novak Djokovic et Rafael Nadal en tête de la hiérarchie mondiale : "La phase où on commence à perdre est délicate, mais je pense que je l'ai bien passée."
Car Roger Federer est aujourd'hui considéré comme le plus grand joueur de l'histoire. Modeste comme il est, le Suisse réfute ce titre. "C'est agréable que l'on parle de moi comme du meilleur, mais il faut quand même attendre que j'aie terminé ma carrière, explique-t-il. A ce moment-là, on pourra juger, même si je pense qu'on ne saura jamais qui est le meilleur de tous les temps !"
Pour autant, pas question d'accorder plus de temps à sa famille, et notamment ses jumelles Charlene Riva et Myla Rose. Roger Federer a faim de matches et de victoires, et se dit prêt à faire encore quelques sacrifices pour la suite de sa carrière : "Peu de joueurs ont des enfants parce que ça coûte très cher si on veut que toute la famille voyage avec soi ! Moi, je passe seulement deux mois de l'année à la maison et c'est difficile pour ma femme et mes filles de ne pas me voir. Et, de mon côté, ça me brise le coeur de les laisser..."
Mais à chaque fois, Roger Federer se veut un véritable papa poule pour ses deux fillettes, qui auront peut-être la chance d'assister aux matches de leur père depuis les tribunes. "J'aime bien jouer avec elles, confie le numéro trois mondial. Je me rends compte que je suis toujours aussi gamin. (...) C'est rigolo et on a beaucoup de chance parce que ce sont de très bonnes filles." Et la famille pourrait bien s'agrandir... "C'est notre souhait. Notre emploi du temps est bien rempli pour le moment et je ne sais pas encore combien de temps je vais jouer dans ma carrière. Mais on en discute. Peut-être l'année prochaine...", ajoute-t-il.
Pour le moment, Roger Federer a en ligne de mire les Jeux Olympiques de Londres. Et vise bien plus loin : "Il n'est pas impossible que je joue jusqu'aux jeux de Rio, en 2016..."