C'est désormais un grand classique des tournois du Grand Chelem... et des autres. La rencontre entre Rafael Nadal et Roger Federer qui s'affrontaient à Melbourne pour la 27e fois de leur longue histoire commune, était très attendue. Et comme toujours, c'est l'Espagnol, numéro deux mondial, qui a pris le dessus sur le Suisse, malgré la présence des deux petits porte-bonheur de ce dernier : ses adorables jumelles.
Pourtant, tout avait parfaitement commencé pour Roger Federer, 30 ans, qui espérait bien débuter 2012 comme il avait terminé 2011 : en fin d'année, il avait en effet décroché trois titres d'affilée, dont la finale du Masters à Londres et une millième victoire décrochée en Australie. Le premier set difficilement remporté, on pensait l'ancien numéro un mondial aux 16 titres du Grand Chelem capable de s'imposer enfin face à ce meilleur ennemi qui lui barre la route sur les quatre majeurs depuis 2008.
Las. Plus le temps s'écoulait, plus le Majorquin prenait confiance, retrouvait son tennis et poussait le roi Roger à la faute. Après un second set aisément remporté par Rafael Nadal et un sursaut illusoire dans le troisième, Roger Federer s'est définitivement incliné en quatre sets (6-7, 6-2, 7-6, 6-4), au terme de 3h42 de bataille. Et le feu d'artifice d'un quart d'heure donné, en plein milieu du deuxième set, en l'honneur de la fête nationale n'aura rien changé : le numéro deux s'est logiquement imposé au numéro trois.
"C'était un match difficile avec plein de beaux points. Mais c'est dommage que je n'aie pas su saisir ma chance car j'ai eu des occasions dans tous les sets. Bien sûr, il y a un peu de déception à la fin", a sobrement commenté le Suisse. Beau joueur, ce dernier reconnaît toutefois la supériorité de son jeune adversaire de 25 ans et la difficulté qu'il éprouve à jouer contre un gaucher. "Il m'a beaucoup affronté sur terre, il a un nombre de victoires contre moi qui lui donne une grande confiance. Je pense qu'il a un plan de jeu très clair et il le suit très bien. Il joue vraiment très bien et il s'est encore beaucoup amélioré sur toutes les surfaces au fil des années", a-t-il expliqué en conférence de presse.
Pourtant, le Suisse pouvait compter sur deux supportrices de choix en les personnes de ses deux petites jumelles aujourd'hui âgées de 2 ans et demi, Charlene Riva et Myla Rose. Ses deux fillettes, vêtues de blanc, étaient en effet sur le court, à quelques pas de leur papa. Et même si une pomme et le badge du tournoi semblaient pour elle nettement plus intéressants que le match, leur présence aurait dû lui porter chance. Malheureusement, elle n'aura pas suffi à enrayer la machine Nadal, qui disputera ainsi sa quinzième finale d'un Grand Chelem face à Andy Murray ou Novak Djokovic.