Il rêvait certainement de finir sur une victoire en finale de Coupe du monde, mais il vient d'arrêter sa carrière après une terrible défaite en quart de finale. Comme ses coéquipiers du XV de France, Romain Taofifenua a très mal vécu la cruelle élimination des Bleus face à l'Afrique du Sud au Stade de France le 15 octobre dernier. Une compétition que les joueurs de Fabien Galthié avaient pour ambition de remporter pour apporter au rugby français son premier titre mondial, mais il faudra malheureusement attendre à nouveau 4 ans pour retenter sa chance.
Pour Romain Taofifenua, ce match signifie sa dernière apparition avec le maillot tricolore puisqu'il a décidé de prendre sa retraite. À 33 ans, le deuxième ligne de Lyon a décidé de se concentrer sur sa carrière en club. Il est revenu sur son dernier match avec les Bleus dans une interview accordée au Midi Olympique. "Je savais que si l'on perdait, ce serait la fin pour moi en Bleu. J'y avais pensé avant le match", confie le rugbyman né à Mont-de-Marsan (Landes), avant de poursuivre : "Quand l'arbitre a sifflé, j'avais conscience de tout que ça signifiait. Ça a été d'autant plus dur à vivre que l'on y a cru jusqu'au dernier ballon. L'équipe avait tellement de fois cette situation où ça finissait par basculer en sa faveur. On cherchait cette pénalité qui nous aurait libérés mais elle n'est pas arrivée."
Au niveau de la famille, ça représente beaucoup de sacrifices et d'absences
Une défaite terrible pour Antoine Dupont et ses coéquipiers, qui échouent à un petit point des Sud-Africains, à l'image de l'Angleterre d'Owen Farrell, battue en demi-finale samedi dernier. Pour Romain Taofifenua, la décision d'arrêter a été mûrement réfléchi et cela fait plus d'un an qu'il y pense, notamment pour des raisons personnelles. "Au niveau de la famille, aussi, ça représente beaucoup de sacrifices et d'absences, ce dont les gens ne se rendent pas forcément compte", explique le rugbyman passé par Toulon et Perpignan.
Une fin d'aventure que Romain Taofifenua aurait certainement voulu plus belle, même si le deuxième ligne peut partir avec le sentiment du devoir accompli. "Je suis content, j'ai fait mon temps", conclut-il.