Réactualisation du 12 février à 22h : Le porte-parole du Département fédéral (l'équivalent de notre ministère) de la Justice, Guido Balmer, vient d'annoncer que la Suisse ne statuera pas sur l'extradition de Roman Polanski avant que la justice américaine n'aura pas pris une décision définitive sur le jugement par contumace :"On va attendre le moment où cette décision sera tombée aux Etats-Unis" a-t-il déclaré à l'AFP.
Quand on sait que Roman Polanski a jusqu'au 24 mars pour faire appel de la décision du juge de Los Angeles qui a rejeté le 22 janvier la requête de ses avocats demandant à ce qu'il soit jugé par contumace, que cet appel devra être examiné par un magistrat et qu'il statuera ensuite sur cette affaire qui date de plus de trente ans... pour une accusation de "relations sexuelles illégales" avec une mineure, c'est loin d'être fini ! Ses avocats avaient annoncé qu'ils allaient faire appel, on ne sait pas si cet appel a déjà été acté.
Sans vouloir anticipé la décision des américains, il faut savoir que si l'appel est rejeté, les suisses prendront alors une décision. Si cette décision est "positive" à savoir qu'ils acceptent de l'extrader, le cinéaste pourra alors déposer plusieurs recours devant la justice helvétique... Roman Polanski a donc toutes les chances de passer Noël 2010 à Gstaad ! En dehors de cette attente interminable, il doit être très difficile pour cet homme de rester enfermé dans son chalet 24H/24H pour éviter les paparazzis ! Le metteur en scène, dont son dernier film Ghost Writer va être présenté à Berlin en son absence (il a soutien formidable de ses acteurs et de la profession) va encore devoir prendre son mal en patience.
Depuis le 26 septembre 2009, une affaire vieille de 30 ans rattrape Roman Polanski. Le cinéaste franco-polonais a d'abord été incarcéré puis libéré, plus de deux mois après, grâce au versement d'une importante caution. Depuis, Polanski est assigné à résidence avec un bracelet électronique, dans son chalet de Gstaad, en Suisse. Ses avocats ont demandé à la justice américaine de le juger en son absence, ce qu'elle a refusé le 22 janvier. Néanmoins, ses avocats américains ont fait appel.
Dimanche, la ministre suisse de la Justice, Eveline Widmer-Schlumpf, était interrogée sur cette affaire. En Octobre, elle recevait la demande officielle d'extradition de la part des Etats-Unis du cinéaste - demande d'extradition à laquelle Polanski s'oppose totalement - sur laquelle elle doit maintenant se prononcer dans les semaines qui viennent. Cependant, elle explique :
"Après une décision de l'Office fédéral de la justice octroyant l'extradition, M. Polanski a la possibilité de déposer un recours au Tribunal pénal fédéral puis auprès du Tribunal fédéral", a déclaré la ministre. "En cas de recours, la procédure d'extradition pourrait encore se prolonger un moment. Difficile de dire combien de temps, mais cela pourrait aller de quelques mois à un an, comme cela s'est déjà vu."
Récemment, pour la promotion de son album Dingue, Emmanuelle Seigner, la femme de Roman Polanksi, s'est exprimée sur ce sujet qu'on imagine douloureux. Dans le magazine ELLE et sur RTL, l'actrice et chanteuse se voulait confiante et rassurante.