C'est le magazine Paris Match qui aura réussi à faire parler le réalisateur Roman Polanski, muré dans le silence – alors même qu'il pourrait se réjouir du succès de son film J'accuse – depuis plusieurs semaines et les accusations de viol de la comédienne française Valentine Monnier. Il nie les faits et démonte les accusations.
Que s'est-il réellement passé en 1975 à Gstaad ? À en croire Valentine Monnier, 63 ans aujourd'hui, elle y aurait été violée et battue par Roman Polanski alors qu'elle n'avait que 18 ans et avait été invitée dans son chalet. D'entrée de jeu, le cinéaste aujourd'hui âgé de 86 ans affirme se souvenir "à peine" d'elle. "Et je n'ai évidemment aucun souvenir de ce qu'elle raconte, puisque c'est faux. Je le nie absolument. Son visage sur les photos publiées me dit quelque chose, pas plus. Elle raconte qu'une amie l'avait invitée à passer quelques jours chez moi, mais elle ne se souvient plus qui c'était ! C'est facile d'accuser quand tout est prescrit depuis des dizaines d'années, et lorsqu'on est certain qu'il ne peut y avoir de procédure judiciaire pour me disculper", clame-t-il auprès de Match.
Roman Polanski, qui traîne déjà comme un boulet sa relation sexuelle – consentie selon lui mais pas selon la justice américaine qui n'a jamais pu le juger, avec Samantha Geimer en 1977, quand cette dernière n'avait que 13 ans – a violemment contre-attaqué Valentine Monnier et ses supposés témoins. "Elle prend à témoin trois de mes amis, présents au chalet : mon assistant Hercules Bellville, Gérard Brach et sa femme, Elizabeth. Les deux premiers sont morts – c'est commode, ils ne peuvent plus confirmer ni réfuter les propos qu'elle leur prête. Quant à Mme Brach, le journal [Le Parisien, NDLR] ne l'a pas trouvée. Restent le voisin d'en face, John Bentley, qui 'ne se souvient pas que Valentine lui ait parlé de viol', mais qui a une théorie sur mes prétendus 'problèmes psychologiques avec les femmes', et un autre mystérieux voisin qui tient à garder l'anonymat – que craint-il ? Et quelques témoins encore plus indirects. (...) Cette histoire est aberrante", a-t-il lâché.
Le réalisateur, à qui on doit les films Le Pianiste, Le Bal des vampires ou Rosemary's Baby a aussi pris la peine de qualifier de "délirant" le soupçon concernant un acte de violence physique contre son accusatrice et juge ridicule la prétendue demande en anglais ("Do you want to fuck ?") faite sur un télé-siège.
Ces dernières années, outre l'affaire avec Samantha Geimer, Roman Polanski a aussi été accusé par Charlotte Lewis, Renate Langer et une certaine Robin pour des faits d'agression sexuelle...