Après des menaces de mort, parfois racistes, Sadek avait laissé la haine s'emparer de lui. Le rappeur originaire du 93 avait passé à tabac le blogueur Bassem Braïki, le 11 février dernier. Aujourd'hui écroué, le talentueux artiste s'est exprimé face aux enquêteurs en charge de l'affaire. Le Parisien révèle le 17 février 2020 ce qu'il leur a dit.
"La colère a pris le dessus. Je n'ai absolument pas maîtrisé mes gestes", a confié Sadek, dont un ami a également été mis en examen et écroué. N'est pas 6ix9ine qui veut, l'artiste a tu les noms de ses deux autres complices, toujours en liberté. Celui qui a donné la réplique à Gérard Depardieu dans Tour de France en dit plus sur les origines de son différend avec Bassem Braïki, condamné à de multiples reprises pour ses propos racistes et homophobes.
Je regrette que tout cela se soit terminé dans la violence
Bassem Braïki a également livré sa version de l'agression : "Quand j'ai reçu le premier coup de barre sur la tête, je me suis retourné, j'étais au sol. (...) Je me suis protégé la tête avec les mains, je ne peux pas dire combien de temps l'agression a duré." Interpellé le lendemain après-midi alors qu'il comptait se livrer à la police, Sadek a indiqué vouloir arrêter sa carrière. "J'ai été pris de remords, me rendant compte du mauvais exemple ridicule que je laissais avec les vidéos de l'agression. Je sais que ma carrière musicale est définitivement finie. Je regrette que tout cela se soit terminé dans la violence", a-t-il déclaré en garde à vue.
Rappelons que Sadek est présumé innocent des faits qui lui sont reprochés jusqu'à la clôture définitive du dossier.