Salman Rushdie va (un peu) mieux. L'agent du romancier, hospitalisé depuis le vendredi 12 août 2022 dans un hôpital de New York après avoir été agressé au couteau, a donné de ses nouvelles à la presse américaine. Alors qu'il était jusque là sous respirateur artificiel, après une opération d'urgence, il en a été débranché. Il a même pu dire quelques mots.
Dimanche 13 août, après plusieurs heures de vive inquiétude, Andrew Wylie a donc donné des nouvelles de son illustre client. Il a confirmé que les médecins lui ont retiré son assistance respiratoire et qu'il avait pu parler brièvement. Il n'a toutefois pas révélé la teneur des propos de Salman Rushdie, âgé de 75 ans, qui a reçu plus d'une dizaine de coups de couteau de la part de son assaillant, Hadi Matar. "Salman Rushdie a été débranché du respirateur et parle !", a déclaré Michael Hill président de l'institution Chautauqua, où l'attaque a eu lieu, sur Twitter. Selon le témoignage de l'écrivain Aatish Taseer, qui a lui aussi eu des nouvelles de son confrère, "il a parlé et plaisanté", a-t-il écrit sur Twitter. Une information rapportée par le New York Post.
Mais l'état de santé de Salman Rushdie, sous le coup d'une fatwa lancée en Iran depuis les années 1980 à cause de son livre Les Versets sataniques, reste préoccupant. Son agent avait ainsi indiqué qu'il risquait de perdre un oeil, que les nerfs de son bras ont été sectionnés et que son foie a été poignardé et est endommagé. Il ne sortira pas de l'hôpital avant un long moment.
La police a désormais placé en détention son agresseur - motivé par la prime de 3 millions de dollars contre la mort de l'auteur ? - qui a été présenté à un tribunal dans la foulée. Lors d'une audience de procédure au tribunal de Chautauqua, Hadi Matar, âgé de seulement 24 ans et originaire du New Jersey, poursuivi pour "tentative de meurtre et agression", a comparu en tenue rayée noire et blanche de détenu, menotté et masqué, et n'a pas dit un mot, d'après le New York Times et des photos de la presse locale. Il a plaidé non coupable !