Actrice dévorée par ses rôles, Sara Forestier s'est fondue dans son personnage pour le film Primaire, réalisation d'Hélène Angel. Celle qui avait été révélée en 2004 par L'Esquive d'Abdellatif Kechiche incarne une institutrice qui prend sous son aile un de ses élèves délaissé par sa mère. Pour Le Parisien, l'actrice césarisée se confie, armée de son naturel désarmant.
Pour assurer l'exercice de la promotion, Sara Forestier ne s'encombre pas de posture de comédienne. Elle parle vite et beaucoup pour évoquer sa passion pour son métier et pour la vie, tout simplement. Il est un sujet qu'elle ne veut toutefois pas aborder, un traumatisme d'enfance : "C'est pas lié au cercle familial. J'raconte pas. J'le racont'rai jamais, c'est ma vie. J'veux pas entrer dans le détail", lit-on dans le journal qui a retranscrit à la lettre sa façon de parler. La question de l'amour, elle l'aborde furtivement, en parlant de l'espoir de son personnage, une femme divorcée : "C'est dur de recroire en l'amour quand on s'est pris un bon gadin. J'ai déjà vécu des périodes où tout était foutu pour moi dans ma vie privée. Mais je suis une optimiste."
Sara Forestier préfère se concentrer sur des choses épanouissantes, comme son désir d'enfants : "Je pense qu'on ne peut pas être accomplie quand on est une femme si on n'a pas d'enfants. Whouah je sais, ça va faire scandale de dire ça mais tant pis. Pour moi, c'est physique." Et lorsque où l'heureux événement se produira, elle voudra vivre dans la nature sauvage : "Le jour où je trouve le mec qui m'emmène en Amérique du Sud, on se barre. Je reviendrai de temps en temps faire des tournages." Elle se définit comme une optimiste qui a la bougeotte, un tempérament qui lui vient peut-être de ses racines lointaines, juives et gitanes : "Chez moi, j'ai une chambre et pourtant je dors sur un matelas dans mon salon. J'ai jamais ouvert mes cartons."
Retrouvez l'intégralité de l'interview dans Le Parisien du 4 janvier.