Acclamé au dernier Festival de Cannes où il a bouleversé les spectateurs pendant La Semaine de la critique, le film Suzanne sort en salles ce mercredi 18 décembre. La veille, c'est dans l'un des temples populaires de la cinéphilie (Max Linder à Paris) que l'équipe du film fêtait en grande pompe la fin de la promotion française, avec une belle avant-première.
Les photos peuvent en témoigner, sur place règne un véritable amour pour le film et une grande complicité entre les acteurs principaux de ce long métrage et la jeune et pétillante réalisatrice Katell Quillévéré. Sous le feu des projecteurs, Sara Forestier surprend encore, à 27 ans, avec un nouveau rôle bluffant après L'Esquive (César du meilleur espoir féminin en 2005) et la comédie Le Nom des gens (César de la meilleure actrice en 2011). La délicieuse actrice était au côté de François Damiens, qui évolue là dans un registre bien éloigné de la comédie où il excelle. L'acteur belge incarne le père de famille. Alors que Paul Hamy était présent, la complice et soeur de Sara Forestier dans le film, incarnée par Adèle Haenel, manquait à l'appel. En revanche, la soeur et complice de Vanessa Paradis, Alysson Paradis, actrice de métier (Le Dernier Jour, À l'intérieur), avait répondu présente.
Suzanne, c'est le récit d'un destin. Celui de Suzanne (Sara Forestier) et des siens. Les liens qui les unissent, les retiennent et l'amour qu'elle poursuit jusqu'à tout abandonner derrière elle... On découvre notamment que le personnage incarné par Sara Forestier a caché un enfant à son propre père, avant d'en payer le prix fort dans ce film à ellipses où Suzanne affronte l'amour, le deuil, la maternité, les déchirures familiales, la justice mais aussi la liberté. En somme, la réalisatrice Katell Quillévéré raconte vingt-cinq ans d'une vie de famille dans ce qui est son deuxième long métrage après Un poison violent (2010).
Quant à Sara Forestier, on la verra prochainement s'asseoir sur le siège du metteur en scène, pour son premier long, M. Elle y dirigera une autre muse d'Abdellatif Kechiche, la fragile Adèle Exarchopoulos, dans la peau d'une jeune femme bègue. Une collaboration qui promet !