Scandale sur l'Equipe de France : l'enquête de la Brigade de Repression du Proxénétisme se poursuit...

Alors que, hier soir, M6 sortait un gros scoop en annonçant en exclusivité dans son journal télévisé, Le 19:45, les premiers éléments de cette sombre affaire de proxénétisme dans laquelle des joueurs appartenant à la "short-list" de l'Equipe de France de football seraient impliqués en tant que clients de prostituées, dont l'une d'entre elles serait mineure au moment des faits. Des informations très mesurées qui n'ont été reprises ce matin dans la presse nationale, que par deux journaux.

Deux des membres de l'Equipe de France de foot ont déjà été entendus, en qualité de témoins, non pas par le juge d'instruction André Dando - comme nous l'indiquions par erreur hier -, mais par la Brigade de Répression du Proxénétisme (BRP) sur une commission rogatoire que ce juge a délivrée à ce département de la police judiciaire. C'est dans les locaux de la BRP, face au Palais de Justice de Paris, que les sportifs professionnels - dont un joue à l'étranger au poste de milieu offensif, et l'autre, dans un des clubs leaders du championnat français - ont été entendus.

Les deux autres - dont un officie à l'étranger, et le second, dans un grand club du sud de la France - devraient être convoqués pour leur audition, toujours à la BRP, dans les prochains jours.

On note, cependant, que le quotidien sportif L'Equipe, dans son édition en kiosques ce matin, se garde bien de lever le voile sur les noms, tout en prenant soin de semer suffisamment de détails pour que l'étau se resserre et que l'on se fasse une idée bien précise d'au moins un des joueurs impliqués. Qu'on se le dise, le "bal des faux-culs" est ouvert... et nous en faisons partie ! Notons que le journal Le Parisien reste dans un silence absolu sur cette affaire.

Si la critique ne se porte pas sur les moeurs un peu légères qui sont légion dans le milieu du foot (entre autres !), le gros problème qui se pose cependant est que l'une des prostituées, en relation prolongée avec l'un des joueurs, selon L'Equipe, était mineure au moment de leur premier rapport, en 2009. Un délit passible d'une peine maximale de 3 ans d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende. Le footballeur incriminé n'a pas nié connaître la jeune femme, aujourd'hui majeure. Il ignorait totalement que la prostituée avec qui il entretenait cette relation suivie était mineure lorsqu'ils se sont connus... bibliquement. Les enquêteurs et le juge d'instruction l'ont cru.

Dans son édition de ce matin, le JDD rappelle que c'est grâce à une enquête ouverte suite au démantèlement d'un réseau de prostitution autour d'une boîte de nuit parisienne du haut des Champs-Elysées (VIIIe arrondissement) - en fait c'est plutôt au milieu des Champs-Elysées et ce n'est ni le Queen, ni L'Arc, rue de Presbourg... - qu'une vingtaine de jeunes femmes ont été identifiées comme assujetties à un proxénète présumé, arrêté en fin de semaine dernière.

Ne nous érigeons pas en moralisateurs, mais il faut tout de même reconnaître que cette affaire tombe au plus mal, à 23 jours de l'annonce, par Raymond Domenech, de la liste des 23 joueurs sélectionnés pour le Mondial sud-africain. Ce n'est pas aujourd'hui que l'Equipe de France de football redorera son blason...Le président de la FFF, Jean-Pierre Escalettes vient de déclarer à l'AFP " Il n'y a pas de réaction à avoir sur une affaire de ce genre. (...) Une enquête est en cours, donc je n'ai aucun détail. A l'heure actuelle, aucun commentaire n'est possible".

C'est quand même dommageable que parmi ceux qui vont jouer sous nos couleurs et nous représenter, alors que cette équipe de France n'a pas brillé ces derniers temps, soient plus préoccupés par leur libido que par nous faire gagner ! C'est dit !

JO