À l'instar de Frédéric Michalak, Fabien Galthié ou encore Serge Blanco, Sébastien Chabal demeure l'un des visages les plus marquants de l'histoire du rugby français. Si l'on se souvient de son style brutal, sa barde légendaire ou encore de ses plaquages d'une rare violence, c'est pour une toute autre raison qu'il fait à nouveau la une des journaux aujourd'hui.
En effet, l'ex-international du XV de France aux 65 sélections est impliqué dans une sombre affaire à l'approche de la Coupe du Monde de rugby 2023, organisée en France, comme le rapporte nos confrères du Parisien qui s'appuient sur une source proche du dossier.
Le sportif, qui est un des ambassadeurs de l'événement, est soupçonné de faire partie d'un trafic illégal de billets en marge de l'organisation de cette compétition. Le mari d'Annick aurait ainsi acquis pas moins d'une "grosse centaine" de places, pour une valeur potentielle de plusieurs dizaines de milliers d'euros, alors que la limite individuelle pour l'acquisition de ces précieux sésames est théoriquement fixée à huit par personne.
"Des questions se posent sur l'hypothèse d'un trafic de billets mais rien n'est établi à ce stade", explique à ce sujet la source proche de l'enquête à l'AFP. Des accusations lourdes donc, mais que Sébastien Chabal en personne a tenu à démentir ce samedi 7 janvier, toujours auprès de l'AFP.
Je n'entends pas faire de bénéfices sur ces places
"Oui, j'ai bénéficié d'un accès privilégié pour acheter plus de billets que ce qu'il est possible de faire par une seule personne, en raison de mon statut d'ambassadeur de France-2023", a réagi Sébastien Chabal dans un communiqué. "Je n'ai pas eu de gratuité ou de tarifs préférentiel. Et non, je n'entends pas faire de bénéfices sur ces places", a ajouté l'ex-joueur de Lyon ou de Bourgoin-Jallieu, affirmant ainsi qu'il n'est impliqué dans aucun trafic de billets. "Il est évident que ces places ne sauraient être revendues par ceux qui en bénéficieront. Il est tout aussi inenvisageable qu'elles puissent servir à des opérations commerciales."
Un autre ancien rugbyman, répondant au nom de Henri Mioch, et faisant partie de l'organisation de la Coupe du monde entre 2017 et 2020, est lui soupçonné d'avoir acheté pas moins de 600 billets, toujours d'après cette source proche de l'enquêtte.
Un scandale de plus qui fait tâche pour le rugby français, après la condamnation pour corruption de Bernard Laporte en fin d'année dernière, ainsi que le renvoi de Claude Atcher, directeur du comité d'organisation. Le tout à seulement quelques mois de cette fameuse Coupe du Monde de rugby dans l'Hexagone, qui débutera en septembre prochain.