On s'en serait douté, et il l'a bien signifié avec sa récente campagne choc à l'attention des journalistes, Sébastien Chabal n'est pas du genre à faire les choses à moitié.
Actuellement, le colosse du Racing a, outre le rugby hexagonal, trois grandes passions : sa famille (ça, c'est pas nouveau), Morgan Parra (le prometteur demi de mêlée international clermontois), et... Twitter.
Le fait qu'il se soit récemment entiché du fameux site de micro-bloguing avait d'ailleurs secoué les instances fédérales en préambule au Tournoi des VI Nations, lorsque le deuxième ligne avait choisi d'annoncer son forfait - en raison d'une lombalgie - à... ses internautes-suiveurs en priorité, alors que le staff du XV du Coq n'avait pas communiqué. Une polémique qu'il a provoquée malgré lui (et qui, surtout, en dit long sur le fonctionnement de la communication au niveau de l'équipe de France) qui n'a pas entamé son intérêt pour Internet : "C'est important que ce soit moi, plutôt que ce soit quelqu'un d'autre qui se fasse passer pour moi, explique-t-il à quelque jours du lancement de son site Internet officiel, le 10 mars. Pour l'instant, il n'y a que de faux sites et de fausses pages Facebook avec mon nom. Au moins, je suis sûr que les informations que je publierai seront vérifiées et contrôlées".
Quant à son Twitter, il précise, toujours dans les colonnes du Parisien, ce qu'il y poste : "Tout et n'importe quoi. Ce sont mes humeurs de la vie. Quand j'ai un truc à dire, je le mets. Hors rugby, je ne m'interdis rien. Ça ne sert à rien, mais ça m'amuse. Récemment, j'ai fait une expérience en tapant simplement quinze fois la lettre O. Ça ne veut rien dire, mais il y a 50 personnes qui ont réagi".
Quelques mots sur les deux autres passions qu'il évoque pour le quotidien francilien, également. Rappelé face au Pays de Galles après son forfait pour les deux premières rencontres du Tournoi des VI Nations, Chabal, qui ne craint plus que l'Angleterre pour priver la France d'un grand chelem après ses trois victoires d'entrée, ne tarit pas d'éloges au sujet du Clermontois Morgan Parra : "Il a 21 ans et c'est déjà un patron, un chef. Il va s'installer en équipe de France pour des années. C'est le patron des gros et c'est loin d'être le plus gros. Il n'a pas peur de prendre les anciens par la peau des fesses, que ce soit Sylvain (Marconnet), Lionel (Nallet) ou moi. Nous sommes ses soldats."
Et pour ce qui concerne les femmes de sa vie - son épouse Annick, la fille d'une première union de celle-ci, qu'il a adoptée, et la petite Lily-Rose qu'ils ont eue ensemble en 2005 -, elle sont à l'abri grâce à leur gros ourson : "Je suis allé à la Cité des Sciences il y a deux semaines. Trente à quarante personnes sont venues me demander une photo ou un autographe. J'ai dit non à tout le monde, car j'étais en famille".
Le comble du mec bien dans ses crampons ? Affirmer "je ne serai jamais parisien"... au Parisien : "Je me suis bien adapté à ce qui se passe entre le centre d'entraînement de La Croix-de-Berny, à Antony, et chez moi, à 3 km. Au-delà, je suis dépendant de mon GPS. Je ne serai jamais parisien. J'ai un très mauvais sens de l'orientation et il y a trop de routes ici. Les embouteillages m'exaspèrent". Eh oui, on ne peut pas rentrer dans le tas sur tous les terrains !