Sébastien Loeb règle ses comptes...
Dans une interview à L'Équipe, l'Alsacien, pourtant habituellement mesuré dans ses propos, s'en prend ouvertement à son coéquipier Sébastien Ogier, avec qui la relation n'est pas au beau fixe. La raison de son courroux ? Les déclarations tapageuses de ce dernier après le Rallye d'Allemagne disputé entre le 19 et le 21 août. Durant cette épreuve, Citroën avait demandé à Ogier de lever le pied afin de figer les positions et permettre à Sébastien Loeb de terminer en tête. Une stratégie qui n'avait pas plu à Sébastien Ogier, lequel s'en était plaint publiquement, mettant en cause Sébastien Loeb. "Comme d'hab, Seb va pleurer, va dire : 'Ah, il faut des consignes, sinon je me fais embêter par mon petit coéquipier', voilà ce qui va se passer. (...) Je trouve ça petit de signer un contrat en demandant d'être absolument le numéro 1", avait notamment balancé le pilote de 27 ans.
Une attitude qui a légèrement énervé le septuple champion du monde, aujourd'hui figé pour l'éternité au Grévin : "Certains de ses propos m'ont dérangé pendant le rallye d'Allemagne. Je ne suis pas allé pleurer. (...) Il a dit que j'avais demandé à être protégé. Ca ne m'a pas plu. Ogier a nui à mon image alors que j'ai toujours été plus ou moins élogieux vis-à-vis de lui, de ses performances." Car oui, curieusement, Sébastien Loeb ne tarit pas d'éloges sur son coéquipier. "C'est le premier qui vient réellement me menacer. Il est vraiment bon. Mais ce qui me rassure, c'est qu'il bat tous les autres. Ça veut donc dire que ce n'est pas mon niveau qui est en train de baisser !", analyse-t-il.
Et avouons-le, le pilote Citroën qui truste les records, n'a pas de concurrents crédibles sur le circuit. Une situation qui a conduit le jeune papa de 37 ans à envisager un temps la retraite, lui qui est "tout le temps obligé de partir en déplacements, de prendre des risques", avant de revenir sur sa décision. Car "quand on n'a pas de but dans la vie, il manque quelque chose". Et si s'amuser et profiter de sa famille lui "manque un peu aujourd'hui", il reconnaît que s'il a signé un nouveau contrat avec la marque aux chevrons, c'est également "par respect" pour les mécanos avec qui il a pu travailler : "Tout ce qu'on a fait, on l'a fait ensemble." Une décision suffisamment rare pour être soulignée...
D'ailleurs, L'Équipe révèle que le prodige du rallye était à cent lieues de s'installer dans un baquet ! "Avant d'être en rallye, j'étais électricien en bâtiment et j'avais horreur de ça ! Me lever le matin à 7 heures pour aller bosser par moins deux degrés et tirer des câbles, franchement, c'était loin d'être ma passion !"
Et heureusement pour le rallye !
Une interview à retrouver dans le quotidien L'Équipe du 7 novembre