Cinq mois après la parution de Ce que je peux enfin vous dire (Fayard), Ségolène Royal a encore des choses à dire. Interrogée par le site de Télé Loisirs, celle qui est devenue à 65 ans l'ambassadrice chargée de la négociation internationale pour les pôles arctique et antarctique, a de nouveau parlé de sa défaite à la présidentielle de 2007 et de ceux qui y ont contribué, parmi lesquels son ancien compagnon François Hollande.
"La politique, c'est un milieu violent. D'ailleurs, je décris les attaques que j'ai subies pendant la présidentielle parce que là, ça a été quand même assez extravagant. C'est quand même dans mon propre camp qu'ont été proférées les attaques plus dures. (...) Dans mon propre camp, les hommes ne supportaient pas que ce soit moi qui ai gagné l'investiture contre Laurent Fabius, contre Dominique Strauss-Kahn. (...) J'étais décrite comme une femme venue de nulle part", a-t-elle rappelé. Pourtant, en 2007, Ségolène Royal avait derrière elle une carrière politique bien remplie : ministre, députée, présidente de région...
La candidate malheureuse à la présidentielle, battue par Nicolas Sarkozy (53,06 % contre 46,94 %), poursuit ses reproches à ses "camarades" socialistes et n'épargne pas son ex-conjoint et père de ses enfants, celui qui allait par la suite devenir président de la République : François Hollande. "Pourquoi (...) je n'ai pas dit à un moment à ces messieurs qui m'agressaient : 'Ou vous vous taisez, ou vous quittez ma campagne ?'", a-t-elle regretté. Une remarque qu'elle applique à son "propre conjoint" de l'époque, "qui ne m'a pas soutenue pendant la campagne et qui en plus me trompait [avec Valérie Trierweiler, NDLR]. Pourquoi à un moment je ne lui ai pas dit : 'Ou tu me soutiens ou tu t'en vas ?'", s'est-elle interrogée.
Thomas Montet