Le 25 octobre une vente aux enchères d'objets ayant appartenu au chanteur Serge Gainsbourg, disparu il y a déjà 21 ans, avait lieu à l'hôtel Talma à Nantes. Si aucune information n'avait filtré quant à l'identité du collectionneur qui se séparait de ses biens, on sait désormais qu'il s'agit de Serge Bouron, un fan du chanteur, qui affirme l'avoir côtoyé pendant dix-huit mois entre 1985 et 1986. La vente a rapporté 60 000 euros.
Parmi les objets du fumeur de gitanes, les inconditionnels sont repartis avec des lots collector dont deux manuscrits originaux, composés d'un brouillon préparatoire de L'Homme à la tête de chou (1976) et celui d'Un poison violent, c'est ça l'amour (1967), adjugés pour 18 500 euros chacun. Le reste des enchères portait sur des lots plus insolites. Une malette contenant une invitation de l'ancien ministre socialiste Jack Lang, des vieilles factures, une carte de crédit American Express coupée en deux mais aussi des photos est partie pour 8 800 euros. Des lettres manuscrites comme des listes de courses adressées à Elisa, la femme de chambre de Serge Gainsbourg, se sont vendues à 8 600 euros. Enfin, une photo de Serge Gainsbourg avec Jane Birkin intitulée Les nouveaux retrouvailles (sic) a été adjugée à 950 euros.
Satisfait, Serge Bouron a déclaré que le montant atteint était "à la hauteur de son génie". Il a cependant conservé d'autres objets de Serge Gainsbourg : "J'ai gardé quelques petites choses, comme des mégots venant de lui, parce qu'on m'a dit que cela ne se serait pas vendu. Pourtant, c'était tellement lui", a-t-il dit à l'AFP.
Cette vente aux enchères a rapporté moins d'argent que la précédente vente d'objets ayant appartenu à Serge Gainsbourg qui s'était tenue à Paris le 9 novembre 2011 sous la direction de la maison Sotheby's et qui avait rapporté 266 000 euros.
Thomas Montet