Sharon Stone est de retour pour se consacrer à une cause qui lui tient à coeur. Après avoir servi quinze ans au sein de l'amfAR, célèbre association de lutte contre le sida, l'actrice de 61 ans est désormais la nouvelle porte-parole de la fondation Women's Brain Health Initiative, qui lutte contre les maladies cérébrales touchant principalement les femmes. L'occasion d'évoquer ce problème lors d'un gala de charité consacré à la cause, dans d'une interview à Variety, le 18 juillet 2019.
"Voici pourquoi je le fais. Ma mère a eu un AVC, tout comme ma grand-mère. J'ai eu un important AVC et des saignements du cerveau pendant neuf jours", confie t-elle au magazine américain. En 2001, Sharon Stone a en effet souffert d'une hémorragie cérébrale, l'obligeant à faire une pause dans sa carrière. "Les gens m'ont traitée d'une manière brutale, sans bienveillance. Que ce soit les femmes qui travaillent dans cette industrie ou le juge qui a géré la garde alternée de mes enfants [elle était en plein divorce d'avec Phil Bronstein, NDLR], je ne pense pas que quiconque ait compris à quel point les attaques cérébrales sont dangereuses pour les femmes et combien le temps peut être long pour s'en remettre. Il m'aura fallu sept ans", poursuit l'actrice oscarisée.
Une période très compliquée pour l'actrice, qui à l'époque a beaucoup perdu autant sur le plan privé que professionnel. "Entre essayer de garder la garde de mon fils et être apte à travailler, ça a été dur. Je suis si reconnaissante envers Bernard Arnault qui m'a sauvé en me donnant un contrat avec Dior. Mais j'ai dû hypothéquer ma maison. J'ai tout perdu. J'ai perdu ma place dans le business. Je n'étais la plus grande star de cinéma, vous savez ?, énumère t-elle, la gorge serrée. C'était comme ça. La princesse Diana et moi étions si populaires. Puis elle est morte et j'ai fait un AVC. Et on nous a oubliées." Deux destins diamétralement opposés, qui font toutefois sens pour Sharon Stone.