Connu pour sa bonne humeur et ses connaissances incomparables en têtes couronnées, Stéphane Bern est surtout un accro au travail et un passionné. Interviewé par les lecteurs du journal Le Parisien, le célèbre animateur de France 2 et RTL s'est confié sur son salaire et ses hobbies.
Une vie à 100 à l'heure
A 50 ans, Stéphane Bern cumule les émissions. "Ma journée c'est le matin à la radio, l'après-midi Comment ça va bien !? deux fois par semaine à enregistrer, et d'autres émissions. Je pars le jeudi pour faire Secrets d'histoire, je rentre le dimanche. Et je dois écrire mes chroniques pour le Figaro, le Soir de Bruxelles, la Tribune de Genève, Télé Star... Je me lève à 6h30 et je me couche à 1 heure", dévoile le journaliste mondain sur sa semaine type de travail. Et encore, il a eu la description modeste puisqu'il omet de citer d'autres programmes à l'instar de Le Monument préféré des Français, décliné en quotidienne dès le 25 août, Le village préféré des Français, dont le dernier numéro vient d'être diffusé, ou encore sa quotidienne sur RTL, A la bonne heure, à l'antenne de 11h à 12h30.
La passion plutôt que l'argent
Bref, Stéphane Bern ne s'arrête jamais et n'est pas près de ralentir le rythme. Et que les choses soient claires, cette dévotion pour le travail n'a pas l'appât du gain comme moteur. "Je ne suis pas producteur... donc je ne serai jamais le plus riche au cimetière", déclare le journaliste, qui ressent même le besoin de justifier son dévouement : "La radio, c'est devenu une drogue [...] C'est mon moteur. Secrets d'histoire, c'est ma passion." Pour être sa passion, le patrimoine l'est, puisque Stéphane Bern a même fait l'acquisition d'un monument historique, le collège royal militaire de Thiron-Gardais dans le Perche. Un achat qui comme il le confie lui-même l'endette "pour le restant de ses jours à le restaurer".
Concernant la question de l'argent, Stéphane Bern, récemment fait chevalier de l'ordre britannique, ne cache pas considérer être plutôt mal payé pour ses prestations. "Dans Capital, j'ai vu que j'étais l'animateur le plus rentable, celui qui coûte le moins cher par rapport au nombre d'heures d'antenne [...] Je négocie mal ! Parfois je touche pour une émission jusqu'à 800 ou 1 000 euros. Je ne me plains pas. Mais il m'est arrivé de faire une émission dont le billet d'avion coûtait plus cher que mon cachet", révèle-t-il avant de donner un exemple très concret de sa façon bien à lui de "négocier" : "Quand un patron me demande : 'Vous voulez combien pour faire le 14 juillet ?' [Il coanimera les commémorations aux côté de Marie Drucker en direct à parti de 8h30, NDLR], je réponds : 'Donnez-moi ce que vous voulez.' Je vais être à l'antenne de 8 heures du matin à minuit... je suis le mec le moins bien payé pour ce qu'il fait."
Contrairement à ce que pourraient laisser entendre de telles déclarations, Stéphane Bern ne s'en plaint pas - il est conscient de la chance qu'il a de vivre de sa passion - et évoque plus un défaut de caractère, voire d'ambition. Epanoui dans sa vie privée comme dans son travail, Stéphane Bern carbure à présent avec le meilleur moteur qui soit, le bonheur.
Sarah Rahimipour