Pour la première fois depuis la publication, en octobre 2014 par le site américain TMZ.com, d'un enregistrement audio sur lequel on l'entend clairement avouer des actes pédophiles sur trois jeunes filles, l'acteur Stephen Collins, connu des téléspectateurs pour son rôle du révérand Camden dans la série Sept à la maison, s'exprime. L'acteur de 67 ans souhaite que les gens "sachent la vérité".
Vendredi 19 décembre 2014, les lecteurs du magazine People pourront se ruer dans les kiosques pour se procurer la version papier de la publication. La raison ? La diffusion dans son intégralité du premier communiqué de l'acteur Stephen Collins, auteur d'actes pédophiles sur des mineures de moins de 13 ans. Des faits - prescrits - que le comédien, devenu paria à Hollywood, ne nie pas, bien au contraire. "Il y a quarante ans, j'ai fait quelque chose de terriblement mal que je regrette profondément. J'ai travaillé à expier cela depuis", commence-t-il à expliquer, précisant qu'il se décide à enfin parler dans le but de répondre aux médias. "J'ai décidé de répondre publiquement à ces questions car il y a deux mois de cela, plusieurs organes de presse ont publié un enregistrement fait par mon ex-femme [le divorce est repoussé à 2015, NDLR] Faye Grant, pendant une thérapie de couple confidentielle en janvier 2012. Cette session a été enregistrée à mon insu et sans mon consentement ni celui de mon thérapeute", ajoute-t-il.
Stephen Collins, dont la carrière est désormais en ruines, donne quelques détails sur les actes commis sur des jeunes filles (à Los Angeles et à New York). "Sur l'enregistrement, je décris des événements survenus il y a 20, 32 et 40 ans. La publication de cet enregistrement a donné lieu à des hypothèses et des insinuations, concernant ce que j'ai fait, qui vont bien au-delà de ce qui s'est réellement produit. Aussi difficile que cela puisse être, je veux que les gens sachent la vérité", affirme-t-il. D'ailleurs, il accordera un entretien à l'animatrice vedette Katie Couric, vendredi 19 décembre sur ABC. Il reviendra longuement sur ses propos communiqués au magazine People, notamment sur les jeunes filles en question, dont il dit que l'une est aujourd'hui dans la cinquantaine et l'autre dans la trentaine. L'acteur confesse également avoir présenté des excuses à l'une de ses victimes, quinze ans après les faits, et que celle-ci s'était alors montrée "très aimable".
Stephen Collins, père de Kate (25 ans), ne risque aucune poursuite au pénal puisqu'il bénéficie de la prescription des faits. En revanche, ses victimes pourraient chercher à obtenir de l'argent en attaquant au civil. L'une d'elles a d'ores et déjà déclaré ne pas être intéressée par l'argent.
Thomas Montet