Près d'un an et demi après le suicide de Chris Cornell, la vérité n'est toujours pas faite sur les circonstances de cette mort tragique. La famille du chanteur du groupe Soundgarden a attaqué son médecin, jeudi 1er novembre 2018. Elle l'accuse d'avoir contribué au suicide de la star du grunge en lui prescrivant à mauvais escient des médicaments psychotropes. Le rockeur originaire de Seattle s'était suicidé le 18 mai 2017 dans sa chambre d'hôtel après un concert à Détroit, à l'âge de 52 ans. L'autopsie avait révélé la présence de médicaments dans son organisme.
La plainte déposée auprès d'un tribunal de Los Angeles par Vicky Cornell, la veuve du chanteur, ainsi que ses enfants Toni et Christopher. Tous trois accusent le Dr. Robert Koblin d'avoir, "de manière négligente et répétée, prescrit des substances psychotropes dangereuses" à Chris Cornell. Selon la plainte, ces médicaments, notamment le lorazépam, un anxiolytique puissant aussi connu sous le nom de Témesta, "ont altéré son jugement et l'ont poussé à des comportements impulsifs et dangereux (...) qui lui ont coûté la vie".
D'après la famille de Chris Cornell, le médecin continuait de lui prescrire ces substances depuis septembre 2015, sans même l'avoir examiné. Au total, en vingt mois, le chanteur aurait reçu des ordonnances pour près d'un millier de doses de lorazépam malgré "un passé notoire d'abus et de dépendance" à diverses substances chimiques. Or chez les toxicomanes, le lorazépam a pour "effet connu d'augmenter le risque de suicide en provoquant une altération sévère du jugement".
L'autopsie avait quant à elle confirmé la mort par pendaison de Cornell et révélé la présence dans son corps d'Ativan (nom commercial en Amérique du Nord du lorazépam), de barbituriques, de caféine, d'un décongestionnant et du naloxone, un antidote qui combat rapidement les effets nocifs des opioïdes, comme la morphine, l'héroïne ou la méthadone.