Susan Sarandon est connue pour son talent, son charisme et pour ses engagements humanitaires et politiques. Mais aussi pour ce franc-parler, dont elle a fait preuve ce 15 mai lors de l'événement Women in Motion dans le cadre du Festival de Cannes à laquelle elle a participé au côté de sa partenaire dans Thelma & Louise, Geena Davis.
Durant cette table ronde consacrée à la place des femmes dans l'industrie du cinéma durant laquelle elle a reçu un prix d'honneur, Susan Sarandon a abordé l'affaire Woody Allen, à savoir la résurgence des accusations d'agressions sexuelles en raison de la tribune au vitriol de son fils Ronan Farrow. Ce dernier – dont la mère est Mia Farrow – a regretté que les médias passent sous silence les attaques de sa soeur. Celle-ci assure que son père l'a agressée sexuellement quand elle était enfant. Une enquête a été menée mais la justice a estimé que les faits n'étaient pas concluants.
La comédienne américaine a alors déclaré : "Je n'ai rien de bien à dire sur Woody Allen, donc je ne pense pas que nous devions aller sur ce terrain." Elle réagissait à propos d'une remarque de Woody Allen qui avait déclaré, au début du festival, qu'il n'avait pas suffisamment de matière pour un film où une femme tomberait amoureuse d'un homme plus jeune qu'elle. Elle a ensuite dû développer sa pensée : "Je pense qu'il a agressé sexuellement une enfant et que ce n'est pas bien. Ça ne fait pas beaucoup de bruit mais c'est vrai."
Ce n'est pas la première fois que Susan Sarandon a exposé publiquement son point de vue concernant Woody Allen. En 2014, elle avait confié au magazine AARP : "Je pense qu'il a brisé cette famille d'une façon terrible. Il a toujours eu la réputation d'aimer les très jeunes filles. Soon-Yi était très vulnérable et, pour ses frères et soeurs et certainement pour Mia, ça dû être très dur. On ne doit tout simplement pas faire ça, on ne doit pas s'aventurer sur ce terrain-là."
À la différence de bon nombre d'acteurs qui ont travaillé avec Woody Allen (et ceux qui aimeraient le faire), l'ex de Tim Robbins ne se défile donc pas quand il s'agit de parler de cette affaire. Quant à sa plaisanterie sur les réalisateurs poursuivis aux États-Unis pour viols, le maître de cérémonie du Festival de Cannes Laurent Lafitte a expliqué ne pas avoir voulu piquer le cinéaste new-yorkais. Il a préféré parler d'un malentendu...