Il y a quelques semaines, une enquête effectuée par deux journalistes pour Le Monde révélait la guerre interne secouant le groupe culte Téléphone, séparé en 1986, et contrariant les projets de reformation évoqués depuis plusieurs années. Égratigné par la bassiste Corine Marienneau, qui témoigne dans l'article, Jean-Louis Aubert répond à ces attaques et règle quelques comptes dans VSD.
Accusé d'avoir déposé la marque Téléphone sans concerter les autres membres du groupe, pour en tirer profit, le chanteur dément avoir pris la décision seul : "J'ai d'abord demandé leur avis à tous les membres du groupe (...) tout le monde était d'accord en 1999, et dix ans plus tard, j'ai effectué le renouvellement. Franchement, si tu ne fais pas ça, tu es le roi des cons !", assure-t-il.
Pour prouver sa bonne foi, Jean-Louis Aubert évoque même une clause précisant que "n'importe quel membre peut se servir du nom du groupe pour sa propre publicité ou pour monter une autre formation. Si Corine, Richard, ou Louis veulent monter un nouveau Téléphone, je n'ai aucun moyen de les attaquer - et n'en aurais d'ailleurs aucune envie." Au passage, il n'oublie pas d'adresser une pique à Corine, dont il fut à une époque le compagnon : "Corine doit être bien malheureuse pour tenir de tels propos. Ça me fait de la peine."
Autre reproche fait à Jean-Louis Aubert par Corine : il aurait encaissé en solo le premier chèque de la Sacem destiné à Téléphone, soit 30 000 francs (4 500 euros). Une allégation totalement fausse selon le chanteur : "C'est fou. Dès la première répétition de Téléphone, on a toujours tout partager en quatre parts égales, y compris ce premier chèque de la Sacem alors que huit des neufs chansons de notre premier album, Téléphone (1977), sont de ma main", s'indigne l'interprète du tube Temps à nouveau / A l'eau.
Une réponse qui ne devrait pas arranger les relations entre Corine et Jean-Louis Aubert et encore moins rassurer les fans de Téléphone, qui attendent, en vain, une reformation du groupe depuis 1986. Concernant les motifs de cette non-reformation, véritable serpent de mer depuis des années, Louis Bertignac (l'ex-guitariste du groupe, aujourd'hui coach dans The Voice) avait pourtant récemment évoqué "une envie" pas "assez profonde" comme principale raison plutôt que les problèmes d'ego et d'argent.
L'interview complète est à retrouver dans le magazine "VSD", en kiosques le 1er novembre 2012.