Quelques jours après s'être délectée de l'éviction humiliante des Bleus de la Coupe du monde, la presse anglaise mange son pain noir après l'élimination très indigeste des siens...
En huitièmes de finale de l'épreuve, les Anglais ont connu un scénario fort désagréable face à l'Allemagne vice-championne d'Europe en 2008, laquelle s'est imposée sur le score sévère de 4 à 1. Selon l'expression consacrée, un fait de jeu "a fait basculer le match" : à la 38e minute, alors que les Trois Lions viennent de réduire la marque pour revenir à 1-2, Frank Lampard expédie un missile qui rentre dans la cage de Neuer, rebondissant nettement derrière la ligne après s'être écrasé contre la transversale. Un but... non validé par l'arbitre de la rencontre, et lorsque les deux équipes se quittent à la mi-temps, la Mannschaft est toujours devant.
Si cette grossière erreur d'arbitrage, additionnée à celle dont a été victime le Mexique lors de son huitième de finale contre l'Argentine, aura au moins le mérite d'avoir entamé la rigidité de la Fifa quant à l'arbitrage vidéo (Joseph Blatter a indiqué que ce procédé, au moins sur la ligne d'embut, sera sérieusement étudié par les instances au mois de juillet), elle est clairement restée gravée sur les visages des Anglais : Terry, Rooney, Lampard, Cole, James, Capello ou encore le conseiller spécial David Beckham, toute la délégation anglaise faisait la soupe à la grimace, à la descente de l'avion du retour, mardi matin à la fraîche (vers 7h), sur le tarmac d'Heathrow. Une déception à la mesure des espoirs que les Anglais, vierges de toute consécration internationale depuis le sacre du Mondial 1966, nourrissaient en abordant cette Coupe du monde sud-africaine, avec une vraie carte à jouer...
Seul rayon de soleil dans la grisaille générale, l'apparition des épouses des joueurs : Toni Terry, présente pour son mari volage John, quelques semaines après le scandale de son infidélité, Carly Zucker, l'épouse de Joe Cole, Christine Bleakley, la compagne de Frank Lampard...
Les joueurs vont maintenant pouvoir profiter des vacances en famille pour tenter de digérer cette désillusion, tandis que le sélectionneur Fabio Capello, sous contrat avec la Fédération anglaise jusqu'en 2012 (avec l'Euro en point de mire), tentera de conserver ses fonctions.
G.J.