Une éternité que la France n'avait pas été à pareille fête... Après Marion Rolland dimanche dernier, une skieuse française est allée décrocher la médaille d'or du slalom géant. Tessa Worley, 23 ans, succède ainsi à Carole Merle, dernière championne du monde de la discipline en 1993...
Une année où la jeune femme aux yeux bleus découvrait les joies du ski du côté de la Nouvelle-Zélande, où ses parents avaient ouvert une école de ski sur le Mont-Lyford. Et cette victoire de ce jeudi 14 janvier résonne comme une douce revanche et un aboutissement, elle qui avait renoué avec la victoire il y a un peu plus d'un an, après des performances en dents de scie. En deux manches parfaitement maîtrisées sur les pistes de Schladming en Autriche, les 157 centimètres de Tessa Worley, fille d'une maman française et d'un papa australien, ont relégué à plus d'une seconde ses dauphines, la Slovène Tina Maze, médaille d'argent, et l'Autrichienne Anna Fenninger, médaille de bronze.
"Petite, j'avais envie de monter sur les plus hautes marches des podiums, d'aller le plus vite possible, de ressentir cette adrénaline à chaque fois. Championne du monde, c'est le rêve !", confiait-elle au pied de la piste après sa victoire. "C'était difficile de se l'imaginer, ajoute-t-elle au micro de France Télévisions. Je n'arrive pas à me le dire mais je suis trop heureuse. C'est juste un rêve de gamine qui devient réalité. On arrive aux championnats du monde pour aller chercher ce genre de résultat et ça aurait été trop dommage de rater ça." La petite bombe au sourire ravageur et à la crinière blonde a ainsi posé sa marque sur la discipline, elle qui avait toujours terminé placée mais jamais victorieuse depuis l'ouverture de la saison. Une performance qui lui a valu les félicitations du président François Hollande : "Je tiens à exprimer mes plus vives félicitations à Tessa Worley pour son titre de championne du monde de slalom géant."
Bien évidemment, son père était aux anges après sa victoire... Venu spécialement d'Australie, Steve a vécu la course en live après 36 heures de voyage pour un bonheur total comme il l'a confié à BFM TV : "C'est super ! Je suis vraiment passé par toutes les émotions. Dans ce genre de moments, on ne trouve pas les mots. Je suis évidemment fier de ma fille. Aujourd'hui, elle est championne du monde..."
Un podium et une Marseillaise plus tard, la skieuse de Colmar savourait, comme elle le confiait à L'Équipe : "On se sent un peu petite dans cette aire d'arrivée. C'était une grande, grande joie. J'avais vu Marion il y a quelques jours, de l'extérieur. Je me suis dit : 'ça doit être magnifique de le vivre de l'intérieur'. C'est encore mieux que ce que j'imaginais. Je voyais au loin mes parents, mes supporters du Grand-Bornand, mes coaches, les filles du groupe... C'est un rêve qui se réalise."