A nouveau, Thomas Pesquet va devoir quitter ses proches pour une nouvelle mission dans l'espace. Le 22 avril 2021, le Français de 43 ans quittera Cap Canaveral et la Floride à bord du Crew Dragon, un vaisseau SpaceX, pour un séjour de six mois dans la Station Spatiale Internationale. Après avoir effectué sa première mission entre 2016 et 2017, le spationaute va une fois encore laisser derrière lui sa compagne Anne Mottet.
Interrogé par le Parisien Week-end sur la manière dont ses proches "s'accommodent" de son métier si particulier, Thomas Pesquet a répondu en toute franchise : "Mal peut-être, et c'est normal. Ce n'est pas un métier idéal pour la famille. Astronaute, c'est une passion dévorante. Je travaille toute la journée et le soir aussi. Le week-end, je fais du sport, ce qui fait aussi un peu partie du job. C'est un métier qui contamine tout, l'ancien pilote de ligne a-t-il affirmé. On se laisse facilement absorber et la famille passe alors en second, malheureusement. Je pense qu'il faut essayer d'en profiter à fond entre les missions et dégager du temps pour ses proches, sinon, les liens se distendent."
Le couple que Thomas Pesquet forme avec Anne Mottet est atypique, même lorsqu'ils sont sur Terre tous les deux. Installée à Rome, madame est chargée de politiques d'élevage à la FAO, département de l'Organisation des Nations unies pour l'Alimentation et l'Agriculture : "Elle travaille à sauver le monde, développe des cultures résistant aux changements climatiques", son célèbre compagnon avait-il confié au magazine Libé en 2017.
Les amoureux passent donc une grande partie de l'année séparés, chacun étant accaparé par des missions décidément héroïques. Des métiers qui ne laissent que peu de place pour la vie de famille... A la question de savoir si son métier de spationaute l'a empêché d'avoir des enfants avec Anne Motter, Thomas Pesquet a expliqué qu'il s'agit d'"un choix de couple" : "On n'a jamais eu tellement le temps, ni l'envie irrépressible d'en avoir."
Même si "la vie est plus simple dans l'espace" pour l'ingénieur émérite, l'absence des proches finit malgré tout par se faire sentir là-haut ! "C'est un peu comme des vacances en centre aéré. C'est une parenthèse avec de nouveaux amis, de nouveaux paysages (...). Mais au bout d'un moment, on a envie de retrouver sa vie normale, sa chambre, ses parents... de revenir sur sa planète." Un retour prévu pour l'automne prochain.