
Depuis la fin des Jeux olympiques de Paris 2024, Tony Estanguet savoure un retour aux sources bien mérité, comme il l’a fait savoir au Parisien, dimanche 16 mars. Installé dans le Sud-Ouest avec sa femme Laëtitia et leurs trois enfants, Titouan, Léandre et Gabin, l’ancien président du comité d’organisation profite d’un quotidien plus paisible. Pourtant, le natif de Pau n’a pas totalement décroché du monde du sport et se prépare déjà à relever un nouveau défi.
Ces derniers mois, l’ex-patron des JO de Paris 2024 a marqué une pause. Après plus de dix années consacrées à faire de Paris 2024 un événement inoubliable, il avait besoin de souffler. "J’ai tout donné ces dix dernières années. J’ai adoré ça. J’ai grandi, j’ai appris, j’ai rencontré des gens incroyables", a-t-il confié à nos confrères. Cette coupure lui a permis de retrouver une vie plus simple, plus proche des siens. "Ça m’a fait du bien [...] De redevenir un papa classique qui va à l’école et aux entraînements. De rester éloigner de l’actualité", a-t-il admis.

Mais l’appel du sport reste fort. À 46 ans, celui qui a décroché trois médailles d’or olympiques en canoë slalom envisage déjà la suite. "Je veux mettre du sport dans la vie des gens", a-t-il affirmé. Curieux d’explorer d’autres horizons, il reconnaît toutefois que c’est dans le domaine sportif qu’il se sent le plus à sa place. “En parallèle, je me prépare à un nouveau défi professionnel. Dans le sport si possible”, a ajouté le sportif sans en révéler davantage. En attendant, il sera membre du CIO des Alpes 2030. Malgré les sollicitations, Tony Estanguet reste fidèle à ses valeurs. Il a déjà décliné plusieurs propositions, dont celle d’occuper un poste de ministre des Sports. "C’était sympa, mais prématuré", a-t-il avoué.
Les Jeux de Paris, eux, occupent toujours une place spéciale dans son cœur. Même après avoir quitté ses fonctions, il reste marqué par l’émotion unique qu’a suscitée cet événement. "C’est fou de voir à quel point les Français se sont approprié cet événement. Le bonheur des gens était plus fort que tout, c’était d’une puissance, d’une émotion folle", s’est-il émerveillé.