Le débat des élections américaines entre Donald Trump et Kamala Harris a agité la fin de L'heure des pros ce jeudi 12 septembre 2024 sur CNews. Un chroniqueur de l'émission s'est révolté contre Pascal Praud après ne pas avoir supporté une remarque.
L'animateur, qui a réagi avec émotion à la mort de Didier Roustan en direct sur Europe 1, a demandé à Gérard Carreyrou si le rapport de forces s'inversait. "Malgré tout ce qui avait été dit avant le débat, il n'y a pas de décrochage (de Donald Trump, ndlr). Or, Kamala Harris a eu un appui formidable des médias pendant l'opération changement de candidat. Les Obama y sont allés, mais ça n'a pas changé. Je pense que c'est toujours 50-50, mais le lobby Kamala est énorme ! Il est mondial, c'est le camp du bien contre le mal...", a estimé l'éditorialiste politique.
Un avis qui a fait sortir de ses gonds Olivier Dartigolles. "C'est sévère de la présenter comme un produit. Elle a peut-être ses ressources et ses qualités propres qui se sont exprimées durant ce débat", a-t-il rétorqué à son camarade avant que Pascal Praud ne l'interrompe : "L'expertise de Gérard Carreyrou sur les Etats-Unis, je lui donne plus de crédibilité !".
Olivier Dartigolles n'a alors pas caché son agacement. "Chaque fois, vous me faites ça... Le principe de l'émission, c'est qu'on peut en débattre ! Ne me prenez pas pour un simplet !", a-t-il lâché à l'animateur qui a été gêné par des propos indécents tenus par l'un de ses invités. Alors que celui-ci assurait ne pas le prendre pour un simplet, le chroniqueur a asséné : "Je n'arrive pas là parce que j'ai vu de la lumière !".
Après un rappel de l'actualité assuré par Félicité Kindoki, Pascal Praud s'est résolu à laisser son chroniqueur donner son avis. "Je trouve plutôt sain pour la démocratie américaine que nous n'ayons pas un remake de l'ancienne présidentielle avec les deux mêmes candidats. Et donc je trouve que ce qui s'est passé dans le camp démocrate avec cette remontada extraordinaire et ce moment Kamala Harris est plutôt très positif. Cela ne veut pas dire que le Trumpiste n'a plus sa base sociologique ou électorale dans le pays. Il a un socle encore très puissant", a expliqué Olivier Dartigolles sur un ton beaucoup plus apaisé.
"Mais j'ai trouvé lors de ce débat que sa stratégie n'était pas bonne. Kamala Harris a réussi à faire oublier qu'elle était vice-présidente et donc dépositaire du bilan Biden. Donald Trump ne l'a pas beaucoup attaqué ou trop tardivement dans le débat sur les questions économiques qui seront les questions qui feront le vote. La politique étrangère pour les Américains, c'est assez éloigné. Ils votent sur leur pouvoir d'achat et l'avenir immédiat, donc j'ai trouvé qu'il s'est trompé de stratégie dans son débat. Et il me semble que Kamala Harris n'est pas un produit comme Gérard a tenté de le faire croire avec une armée de communicants, mais qu'elle se révèle et qu'on découvre sa personnalité", a-t-il ajouté.