Les téléspectateurs de France 2 qui suivent Un si grand soleil n'ont sans doute pas remarqué le changement qui a été décidé pour la série. Un changement dans un élément essentiel.
La production de la célèbre série de la deuxième chaîne met désormais un point d'honneur à réduire son impact sur l'environnement. Ainsi, de nombreuses mesures plus écologiques ont été prises comme l'a notamment confié Olivier Szulzynger, créateur et scénariste du feuilleton. A l'écran, cela se voit tout d'abord avec le générique. Exit le jet-ski glissant sur la mer Méditerranée que l'on pouvait voir au début. Désormais, c'est un surfeur que les téléspectateurs peuvent voir. "Je n'ai rien contre les gens qui font du jet-ski, sourit Olivier Szulzynger. Mais doit-on en faire la promotion tous les soirs, à 20h50 ? Je n'en suis pas certain", a-t-il déclaré à 20 Minutes.
A l'image, cela se voit également avec des personnages qui ne cessent d'inciter leur entourage à adopter des gestes plus écologiques. "Le changement climatique, la transition écologique, etc. font partie de nos vies. Nos personnages sont traversés par les mêmes questionnements que nous. Je ne suis pas pour que l'on montre une série exemplaire, alors que notre vie réelle ne l'est pas. Je suis pour que l'on montre le monde dans sa complexité", a-t-il poursuivi.
Ce changement se traduit aussi dans la vie de toute l'équipe d'Un si grand soleil. Dans le hangar qui habite le tournage de la fiction, tout n'est pas chauffé. Si les bureaux et les studios le sont, "le reste du bâtiment, qui fait 16.000 mètres carrés, ne l'est pas", a déclaré Olivier Roelens, le producteur exécutif de la série de France 2. Des efforts qui ont été remarqués puisqu'en 2023, ils ont été couronnés par le label Ecoprod. "L'obtention de ce label a été un événement majeur. Toute action, petite, moyenne ou grosse, est intéressante à mettre en oeuvre", a-t-il poursuivi. D'autres mesures ont aussi été mises en place comme l'intégration de produits locaux ou l'utilisation de maquillage ou autres produits certifiés respectueux de l'environnement. Un combat nécessaire car le secteur de l'audiovisuel et du cinéma émet chaque année 1,7 million de tonnes de CO2 dans l'atmosphère, et génère une quantité de déchets croissante précisent nos confrères.