Le Parquet national financier (PNF) s'intéressait en premier lieu aux biens de son mari Brice Hortefeux, ancien ministre de l'Intérieur avec qui elle ne vit plus depuis 2012, mais une perquisition de routine a conduit les policiers à faire de suspectes découvertes au domicile de Valérie Hortefeux.
Le Parisien rapporte dans son édition du 12 janvier que les agents sont tombés sur "de très importantes sommes en liquide", mais qu'ils ont aussi découvert qu'elle a acquis un somptueux appartement situé dans le chic 16e arrondissement de Paris à la fin 2016, un achat réalisé à hauteur de 3,5 millions d'euros auprès d'une personnalité marocaine. Les magistrats de la PNF s'interrogent sur la provenance des fonds ayant permis à Valérie Hortefeux de devenir propriétaire de ce bien de 291 m² qui compte notamment quatre chambres et trois salles de bain. Parce que la plus grande partie du prix d'achat, près de 3 millions d'euros, a été payée grâce aux fonds "appartenant en propre" à madame Hortefeux, les questions fusent.
Tandis que celle-ci défend que l'argent en question est le résultat "de la vente d'objets d'art dont elle était la propriétaire avant son mariage avec Brice Hortefeux", la justice ne croit pas à cette version. Le PNF vise un ami de Valérie Hortefeux, un antiquaire spécialisé dans l'art chinois qui est suspecté d'avoir offert les oeuvres concernées, ce qu'il nie formellement. Ce dernier avoue l'avoir aidée mais certainement pas avoir participé à des manoeuvres de possible blanchissement de fraude fiscale. Les relations obscures entre Valérie Hortefeux et cet antiquaire parisien avaient déjà attiré l'attention des agents de l'Office anticorruption de la police judiciaire au mois de novembre.
Si la toute la lumière n'est pas encore faite sur ce dossier, l'implication de Brice Hortefeux a catégoriquement été écartée par les enquêteurs.