Valérie Lemercier est sous toutes les coutures dans Vanity Fair. La star française est en photos, sublime, sur le papier glacé de la revue, elle est décrite par ses proches, notamment ses anciens compagnons, ainsi que par elle-même. Humoriste, actrice, réalisatrice, elle a de nombreuses casquettes, mais qui est-elle vraiment ?
Vanity Fair essaie de percer à jour le phénomène Lemercier. Pas facile tant elle n'aime pas s'exposer. Mais elle se laissera aller à des remarques, notamment sur son physique, en voyant le résultat de son shooting pour le magazine. Elle n'est pas convaincue par son image mais l'est en fait rarement, d'une manière générale : "Il y a des films où je me trouve super moche. Mes jambes, ça va. Mes bras aussi. Je trouve que j'ai un grand nez. Je me dis que je n'ai pas un physique de cinéma, que je suis mieux au théâtre. Il y a une fille dans mon cours de danse qui m'a dit : 'J'aime bien quand tu bouges, statique, moins.'"
Son ancien compagnon Hervé Temime, avocat avec qui elle a vécu sept ans, pense qu'elle s'aime et qu'elle ne s'aime pas : "Le film Palais Royal a été une étape importante. C'est la première fois qu'elle s'est trouvée belle à l'écran, même si elle est incapable de le dire. Elle a du mal à se voir. Je crois que pensant des années, elle a voulu consciemment ou inconsciemment ne pas être désirable."
Les Visiteurs est aussi un autre moment marquant de sa vie, se souvient Bertrand Burgalat, auteur-compositeur qui l'a fréquentée quatre ans, juste après la sortie du film qui lui a permis de décrocher le César du meilleur second rôle en 1994 : "Sur le tournage, elle en a pris plein la gueule et puis le film sort, et c'est elle qui tire son épingle du jeu. L'équipe est venue la rechercher pour un deuxième épisode. Elle aurait pu les faire tourner en bourrique, réclamer un pont d'or, mais non, elle a lu le scénario et il ne lui plaisait pas. C'est là qu'on voit que ce n'est pas une fille intéressée par l'argent." Elle a aussi mal vécu l'exposition médiatique dans cette comédie d'aventure qui a explosé le box-office et réalise des cartons d'audience à chaque diffusion à la télévision. Bertrand Burgalat se souvient : "J'ai vu un mélange de vénération et de monstruosité, la violence avec laquelle certains l'attaquaient sur son apparence. A partir de cet instant, elle est devenue paralysée par son physique malgré d'énormes capacités de comédienne."
100% Cachemire est sa dernière réalisation en salles et tient une place particulière dans sa carrière. Mais pour de mauvaises raisons puisque le film est un échec critique et commercial, qu'elle reconnaît. Valérie Lemercier revient sur cette page douloureuse : "J'ai fait une erreur, je l'ai montré à quelques personnes dans un Festival [Angoulême ? Dominique Besnehard en parlait d'ailleurs il y a peu]. Tout le monde a donné son avis. Il fallait changer ci et ça. Je l'ai fait. Le film est sorti. Ensuite, J'ai vu sur Internet des critiques très mauvaises, comme un article titré 100% navet, et j'ai remonté mon film pour la version DVD comme il l'était au début. C'était très dur. Je voulais bien être attaquée sur un truc que j'assumais, mais pas sur un montage qui ne me ressemblait pas."
Elle a repris sa caméra après un hiatus de trois ans pour le film Marie-Francine, dans lequel elle joue des jumelles. Elle replonge dans l'univers qu'elle connaît par coeur, la bourgeoisie, et pour jouer ses parents, elle a choisi Hélène Vincent (La vie est un long fleuve tranquille) et Philippe Laudenbach (Des hommes et des dieux). Elle aurait aimé tourner avec Pedro Almodovar aussi : "J'aurais dû lui écrire mais je ne l'ai pas fait." Peut-être va-t-il lire ces lignes ? Elle pourrait jouer une diva, elle qui avoue avoir une fascination pour... Céline Dion !
Retrouvez l'intégralité de l'interview dans le magazine Vanity Fair du mois de septembre