François Hollande va encore passer un mauvais moment. A l'occasion de la sortie en édition de poche - une mise en place de 100 000 exemplaires - de son brûlot contre le président, Merci pour ce moment, Valérie Trierweiler refait en effet l'actualité. Silencieuse - dans les médias français - depuis son livre, l'ex-Première dame a accordé pour la première fois une longue interview publiée aujourd'hui dans Le Parisien. Et elle y égratigne une nouvelle fois le chef de l'Etat, mais aussi son ex-compagne Ségolène Royal, l'ancienne rivale de la journaliste, sans oublier de donner quelques nouvelles sur sa vie professionnelle...
Elle "s'incline" face au duo Royal/Hollande
Le temps n'a visiblement pas apaisé la colère de Valérie Trierweiler. Quelques mois après la sortie choc de son livre Merci pour ce moment et son départ houleux de l'Elysée, suite à l'affaire Julie Gayet, l'ex-Première dame semble toujours avoir une dent contre François Hollande. Elle répète ainsi ne "pas regretter" de l'avoir publiquement dézingué dans un ouvrage vendu à 750 000 exemplaires, et ne comprend pas ceux qui auraient préféré qu'elle garde un droit de réserve, qui concerne, selon elle, "les élus et les fonctionnaires". "Je n'ai pas été élue. Et chacun a pu juger de la manière dont j'ai été respectée ! Ma liberté m'a été rendue assez... soudainement et brutalement. Au nom de quoi rester prisonnière du silence ?", se justifie-t-elle face à son ami journaliste Frédéric Gerschel, auquel elle a aussi confié que les critiques - ou plutôt les "flèches" - dont elle a été victime étaient "le prix à payer" : "Le crime de lèse-majesté existe encore dans les têtes (...) Je n'avais pas saisi que nous étions toujours en monarchie."
Valérie Trierweiler va ensuite s'attaquer plus frontalement à son ancien compagnon, le président. Après avoir assuré qu'elle réécrirait sans hésiter l'anecdote des "sans-dents" car "hélas, c'est la vérité", l'ex-Première dame s'en est également prise au couple politique qu'il forme avec Ségolène Royal, celle qui lui a donné quatre enfants et qui est désormais ministre de l'Ecologie. "Je m'incline. Ils sont indissociables. Cela dépasse leurs enfants (...) Le pouvoir est leur raison de vivre, leur obsession commune", ajoute-t-elle, répétant avoir été "naïve" et avoir servi "d'instrument" pour la "conquête du pouvoir". "J'ai cru à cet amour, mais il n'y avait pas de place pour une autre femme dans cette histoire. Maintenant, ils peuvent se retrouver et s'entraider (...) rien de nouveau sous le soleil", estime la journaliste de Paris Match, qui assure que ses "vrais amis" sont toujours là.
"Je vais devenir propriétaire"
Mais Valérie Trierweiler regarde aussi l'avenir devant elle. Ce qu'elle va faire avec l'argent de Merci pour ce moment ? Devenir propriétaire. "Comme 60% des Français, je vais devenir propriétaire de ma résidence principale et je paierai mes impôts", répond-elle, sans vouloir en dire plus. Quant à son activité professionnelle désormais, elle reste la même : journaliste. "J'étais au début du mois en reportage au Vietnam pour Paris Match", dit celle qui confirme être tentée par un retour à la télé, mais pour la "réalisation de documentaires" seulement. Elle n'oublie toutefois pas ses activités caritatives et notamment avec le Secours populaire, avec lequel elle était en Serbie et en Bosnie il y a quelques jours.
Pour finir, Valérie Trierweiler ne va pas oublier d'adresser une dernière pique à François Hollande, pourtant épargné par son fils Léonard Trierweiler récemment. A-t-elle des remords ? "Je ne pense pas que c'est à moi que devrait s'adresser cette question." On se demande bien de qui elle veut parler...
"Merci pour ce moment" (Ed. le Livre de poche) en librairie depuis le 13 mai 2015