C'est presque une figure imposée, le couple politique qui dévoile une partie de son intimité dans Gala ou Paris Match. C'est à peu près l'équivalent magazine d'un dimanche passé sur le canapé rouge de Michel Drucker. Une façon pour le ministre, le candidat ou le chef de parti, de s'humaniser, de dévoiler l'homme. C'est fait en accord entre les uns et les autres, ultracontrôlé, les photos sont posées. En théorie.
Ce mercredi matin, Valérie Trierweiler est en colère contre Paris Match, le magazine pour lequel elle travaille depuis plus de vingt ans : l'hebdomadaire fait sa couverture sur "l'atout charme de François Hollande", elle-même donc, sans lui avoir demandé son avis.
Tôt ce mercredi 8 mars, Valérie Trierweiler publie sur Twitter ce message : "Quel choc de se découvrir à la une de son propre journal. Colère de découvrir l'utilisation de photos sans mon accord ni même être prévenue." Vers 10h50, Paris Match répond à son tour sur Twitter : "C'est vrai Valérie on n'a pas discuté avec toi de la couv. C'est l'indépendance de Match. Tu es la mieux placée pour le comprendre." Question de point de vue...
Plus que le couple qu'elle forme avec François Hollande, c'est son parcours de femme et de journaliste qui est décrypté dans cet article composé d'extraits du livre de la journaliste Constance Vergara sur ces femmes qui ont vécu une présidentielle : Valérie, Carla, Cécilia, Bernadette et les autres en campagne, sorti le 8 mars aux éditions Tallandier. De nombreuses photographies retraçant la carrière de Valérie Trierweiler remplissent plus de trois doubles pages.
Valérie Trierweiler est d'autant plus en colère qu'elle travaille toujours pour Paris Match. Elle y est entrée en 1989 en tant que journaliste politique. Elle suit l'actualité du parti socialiste. C'est de cette manière qu'elle rencontre François Hollande et que leur amour commence - on connaît l'histoire. Campagne oblige, Valérie Trieweiler est contrainte d'abandonner son domaine, la politique, et notamment son émission 2012 portraits de campagne sur Direct 8. Pour la chaîne, elle présente désormais l'émission culturelle Itinéraires et, pour Paris Match, elle couvre l'actualité littéraire. Elle choisit de ne plus participer à la vie collective de l'hebdomadaire pour ne point interférer sur le travail de ses collègues, lesquels ne se sont pas gênés pour lui faire cette couverture dans le dos !
C'est d'autant plus amusant que, dans les premières pages, Valérie Trierweiler signe une grande interview de l'écrivain Stéphane Hessel.
C'est un peu comme si Purepeople volait et publiait mes photos de vacances sous prétexte que je les ai passées avec Leo et Tobey...
N.N.