Valérie Trierweiler a attendu six mois avant de donner sa première interview officielle depuis l'élection de François Hollande. Et la première question qu'on lui pose concerne évidemment l'affaire du tweet, dont elle reconnaît qu'il s'agissait d'une "erreur". En son temps, Carla Bruni-Sarkozy avait été plus prompte à rencontrer la presse, quelques jours après avoir épousé Nicolas Sarkozy, le 2 février 2008. Les thèmes abordés par Carla et Valérie sont les mêmes : premier mea culpa, invasion des médias et poursuite de leur carrière.
De l'autre côté du miroir
Carla Bruni-Sarkozy avait choisi de se confier à Christophe Barbier dans L'Express. Rompue à l'exercice de l'interview, elle n'en a pas moins dû répondre de sa première erreur en tant que première dame : avoir emmené son fils Aurélien lors d'une visite de Nicolas Sarkozy à Pétra et l'avoir ainsi exposé. Elle reprochait ensuite au Nouvel Observateur son invasion dans la sphère privée de son couple (l'affaire du SMS) et confirmait son intention de poursuivre sa carrière. Mais Carla est artiste, pas journaliste.
En devenant première dame, Valérie Trierweiler se transforme en un sujet "épineux" pour ses pairs en passant de l'autre côté du miroir. Elle n'était clairement pas préparée. En témoigne ce tweet assez naïf à l'intention de ses confrères, tout de suite après l'élection présidentielle : "Merci à mes consoeurs, confrères de respecter notre vie et nos voisins. Merci de ne pas camper devant notre domicile. Merci de le comprendre."
Avatar ou rébellion...
L'affaire du tweet met le feu aux poudres. "[Son] traitement m'a surtout semblé disproportionné. Certains journalistes reconnaissent aujourd'hui en avoir beaucoup trop fait", confie Valérie Trierweiler dans sa première interview officielle, accordée à Ouest France. Ce scandale a inspiré un bon nombre de livres en cette rentrée littéraire, tous promettant de décrypter les rapports du trio Trierweiler, Hollande et Ségolène Royal. La première dame les a visiblement lus et fait ce constat : "Certains s'apparentent davantage au genre romanesque qu'à l'enquête journaliste. Je n'ai pas le sentiment que les auteurs parlent de moi, mais d'un personnage qu'ils auraient imaginé pour correspondre à leurs clichés."
Ce discours rappelle en tout point celui de Carla Bruni-Sarkozy durant la campagne. Dans Grazia en mars 2012, l'ancienne première dame semblait résignée : "Ça fait des années que j'ai une espèce d'avatar qui fait des choses que je n'ai pas faites et dit des choses que je n'ai pas dites. Dès qu'on est une personne publique, on est attaqué, de toute façon. Heureusement, je n'attache pas beaucoup d'importance à ce qu'on dit de moi. Les problèmes d'image ne sont pas les vrais problèmes de l'existence." Mais Carla est une personne publique depuis ses années de mannequin, puis de chanteuse. Rompue à l'exercice du vedettariat, malgré des moments de ras-le-bol (la publication des photos de sa fille Giulia), elle a l'habitude, fait le dos rond, accepte. En revanche, Valérie Trierweiler n'a pas hésité à dégainer tweets agacés et coups de fils aux confrères pour faire part de son mécontentement. Ses tourments ne feraient-ils que débuter ? Elle semble prendre la mesure de sa nouvelle position : "Je n'avais pas encore réalisé que je n'étais plus seulement une simple citoyenne."
L'intégralité de la première interview de Valérie Trierweiler est à lire sur le site de "Ouest-France".