Éric Zemmour est un habitué des phrases-chocs et dérangeantes et il les assume, qu'importent les condamnations dont il a déjà écopé par le passé.
Dans la soirée du mercredi 30 septembre 2020, le polémiste de 62 ans est à nouveau allé très loin sur CNews. Face à la journaliste Christine Kelly, il s'est exprimé sur la thématique des mineurs isolés en proie à la délinquance qui est au coeur de l'actualité.
Au lendemain de cette intervention, Valérie Trierweiler a partagé son indignation sur Twitter. L'ancienne journaliste de Paris Match, qui s'est très rapidement recasée dans Les Grosses Têtes, sur RTL, après avoir été remerciée par le prestigieux titre, a publié le message suivant : "Je ne veux pas diffuser l'ignominie des propos racistes de #Zemmour sur @CNEWS. Mais que fait le #CSA ? Combien de temps va-t-il continuer à diffuser sa haine ?" L'ancienne première dame appelle également au "#BoycottCNews". Ce hashtag s'est rapidement retrouvé dans les tendances en France sur Twitter. Valérie Trierweiler reproche à Éric Zemmour une incitation à la haine et demande à ce que les lois soient appliquées. Après la publication de son tweet, elle a reçu des appuis, mais aussi des critiques. Un nouveau débat est né.
En plus de son message, Valérie Trierweiler a republié celui posté par Élisabeth Moreno, ministre déléguée auprès du Premier ministre chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l'Égalité des chances. "Encore une sortie abjecte et raciste d'Éric #Zemmour sur le plateau de @CNEWS. J'ai échangé ce matin avec le président du @csaudiovisuel et j'ai demandé à la @DILCRAH de saisir le Procureur de la République", a-t-elle fait savoir.
Ce n'est pas la première fois que Valérie Trierweiler part en guerre contre Éric Zemmour. En 2019 déjà, lors de la sortie de son livre On se donne des nouvelles, l'ex-compagne de François Hollande avait déclaré ne plus vouloir se rendre sur CNews tant qu'il y interviendrait. C'était à l'occasion de son passage dans l'émission Punchline qu'animait Laurence Ferrari à l'époque.
Après la dernière intervention d'Éric Zemmour, le président de SOS Racisme, Dominique Sopo, a annoncé mercredi 30 septembre sur Twitter que son organisation saisissait le CSA et déposait plainte. C'est l'avocat Patrick Klugman, grand habitué des joutes judiciaires avec Éric Zemmour, qui est chargé de porter le dossier. Après une cascade de réactions et l'annonce de plusieurs plaintes, le parquet de Paris a décidé d'ouvrir une enquête notamment pour "provocation à la haine raciale" contre le polémiste. Cette nouvelle enquête, également ouverte pour "injures publiques à caractère raciste", est ouverte une semaine après la condamnation d'Eric Zemmour à 10 000 euros d'amende pour les mêmes motifs. Elle a été confiée à la Brigade de répression de la délinquance contre la personne, a précisé le parquet, comme le rapporte l'AFP.
Sur Twitter, les journalistes de CNews ont aussi posté un communiqué dans lequel ils se désolidarisent d'Eric Zemmour.