Venise 2011 : Colin Firth, royal avec sa bien-aimée, non loin de Rocco Siffredi

Le roi Colin Firth a imposé son charisme dans la cité vénitienne, à l'occasion de la présentation du film La Taupe (Tinker, Tailor, Soldier, Spy) à la 68e Mostra de Venise le 5 septembre. L'acteur oscarisé en début d'année pour Le Discours d'un roi est venu défendre ce thriller d'espionnage, affublé de sa classe britannique et accompagné de sa femme, la productrice et réalisatrice Livia Giuggioli. A Venise, la star fait sensation, tout comme ses partenaires.

La Taupe est l'adaptation du roman de John Le Carré nous plongeant dans la Guerre Froide, par le réalisateur suédois Tomas Alfredson (Morse). Installant une ambiance qui rappelle "un tableau de Turner ou une symphonie de Mahler", pour reprendre les mots de l'AFP, ce long métrage est loin d'être un film d'action, mais une plongée dans les méandres complexes de l'enquête d'un maître-espion du MI16 pour débusquer une "taupe" soviétique, alors qu'il s'apprête à prendre sa retraite.

Dans le premier rôle, Gary Oldman reprend ainsi les traits du personnage, George Smiley, de la série éponyme des années 70, interprété par Alec Guinness. A Venise, l'auteur du livre s'est exprimé sur le choix de Gary Oldman dans le rôle principal : "Pour tous ceux qui me demandent : mais comment pouvez-vous faire cela à Alec Guinness ?, je leur réponds que ce dernier aurait été le premier à saluer la performance de Gary." Sur le tapis rouge, Gary Oldman se montre visiblement très fier et heureux, aux côtés de sa femme Alexandra Edenborough, chanteuse de jazz et de musique électronique britannique. Bonne nouvelle par ailleurs, Gary Oldman, qui avait réalisé Ne pas avaler en 1997 souhaiterait revenir derrière la caméra pour un remake avec Colin Firth.

La distribution a de quoi réjouir... Outre la présence d'Oldman et de Firth, on retrouve John Hurt, Benedict Cumberbatch, Mark Strong et Svetlana Khodchenkova, dont les rôles se dessinent au fur et à mesure que l'histoire, complexe, avance. Pour le réalisateur, ce film d'espionnage se conçoit "comme un essai sur le fait d'être un homme et d'affronter le problème de la solitude".

Le grain de folie de ce tapis rouge glamour mais classique résidait dans les chaussettes dépareillées du réalisateur, et dans la présence survoltée de la star des films pornographiques, un certain Rocco Siffredi.