Elle sera de retour sur la scène de l'Olympia en février prochain où elle interprétera les plus grands titres de ses Années Américaines, pourtant c'est avec le trac que Véronique Sanson se prépare à retrouver son public. "Parfois, je voudrais tout arrêter. C'est effrayant cette part de moi qui doit toujours se battre pour rester là-haut", confie la Redoutable chanteuse qui est parfois envahie par ses Mortelles Pensées qui la clouent au sol. Dans ces moments-là, Véronique retrouve son piano qu'elle considère à la fois comme "son meilleur ami, son meilleur ennemi" et elle y chante ses merveilleuses chansons de sa voix si grave. Interviewée par un journaliste du magazine Gala, l'interprète du Maudit admet sans honte que retrouver la scène la terrifie, mais qu'elle peut heureusement compter sur le soutien de son fils Christopher venu des États-Unis pour la voir et de ses amis proches. "C'est vraiment dur. J'ai très peur. Pierre Palmade mon ex-mari, mon frère jumeau, l'homme que j'ai aimé énormément m'encourage. Il me dit 'Tu es la plus belle. You are the best'. Il me porte. Ça fait du bien", car Véronique est comme ça, quand elle aime une fois, c'est pour la vie. Un film inédit et réalisé par Mireille Dumas sera proposé sur France 3 le lundi 26 février en prime time, un portrait croisé de Véronique Sanson et Pierre Palmade "leur drôle de vie" faite d'excès et de paradoxes.
Aujourd'hui l'Amoureuse a trouvé la sérénité dans les bras de Christian, son compagnon depuis 2003. Elle n'oublie rien de son premier amour Michel Berger ni de sa passion parfois destructrice pour le père de son fils, l'Américain Stephen Stills - les souvenirs de leurs Délices d'Hollywood ont d'ailleurs été compilés dans un album photo qui retrace l'épopée américaine de la chanteuse - mais elle aspire désormais à une certaine quiétude. Et c'est entourée de sa famille dans sa maison des bords de Seine qu'elle préfère passer le temps. Loin des plateaux télé et du show-biz, Véronique profite de sa soeur Violaine et de ses deux petites-filles avec qui elle n'a pas manqué de descendre dans la rue le 11 janvier dernier après les attentats meurtriers perpétrés dans les locaux de Charlie Hebdo, à Montrouge et porte de Vincennes. "C'est épouvantable, maintenant encore, ça me donne envie de pleurer. C'est gens-là veulent tuer toutes les formes de création et de liberté", affirme Véronique Sanson qui sait être aussi douce que ferme lorsqu'il s'agit de dénoncer ce qui l'insupporte. Quand elle trouve Jean-Luc Godard "intello et chiant" et qu'elle déteste Truffaut parce qu'il "était homophobe", elle n'hésite pas à le dire tout haut. Authentique, franche et toujours aussi intense... C'est pour ça qu'on l'aime la Full Tilt Frog.
Coline Chavaroche
Retrouvez l'intégralité de l'interview de Véronique Sanson dans le magazine Gala en kiosques du 20 au 28 janvier 2015.
Véronique Sanson à l'Olympia du 3 au 13 février 2015, productions Gilbert Coullier et Piano Blanc.