Après la soirée en demi-teinte de l'épisode 1 des Victoires de la musique, se déroulaient hier soir, en direct de la Cité des Congrès de Nantes, les plus sages mais classieuses Victoires de la musique Classique. Depuis 2007, c'est l'incontournable Marie Drucker qui assure la présentation aux côtés de Frédéric Lodéon, chef d'orchestre et animateur sur France Inter.
Diffusée sur France 3, la cérémonie est le plus grand concert classique en direct à la télévision à une heure de grande écoute. Côté audience, les Victoires de la musique Classique n'ont été suivies que par 1,5 million de téléspectateurs pour 6,7% de part de marché. C'est environ 340 000 spectateurs de moins qu'en 2010.
Pour cette 18e édition, l'accent a pourtant été mis sur le spectacle reléguant les remises de prix en fin de cérémonie. Tous les nommés étaient présents hier soir et tous, à quelques exceptions près, sont montés sur scène. D'autres artistes les ont rejoints comme le célèbre contre-ténor croate Max Emanuel Cenčić.
Marie Drucker et Frédéric Lodéon ont remis une Victoire d'honneur à la pianiste Brigitte Engerer qui s'est félicitée de voir la soirée se dérouler à Nantes où se déroule chaque année un festival de musique classique très apprécié, moderne et à découvrir, "Les folles journées".
Le prix de la révélation lyrique de l'année a été attribué à la mezzo-soprano Clémentine Margaine, 28 ans, déjà élue révélation classique de l'Adami en 2009. Sur scène, elle a chanté un air de Don Juan en compagnie de la soprano Gaëlle Arquez, également sélectionnée dans cette catégorie. Le troisième prétendant à cette Victoire, le baryton Alexandre Duhamel, aphone, n'a pu se joindre à elle.
La Victoire de la révélation soliste instrumental de l'année a été remise à Fabrice Millischer, 25 ans et... tromboniste. Un instrument peu joué en soliste.
L'artiste lyrique de l'année est la mezzo-soprano Katherine Deshayes.
Le pianiste Bertrand Chamayou a été élu soliste instrumental de l'année. C'est sa seconde Victoire de la musique classique.
Thierry Escaich a reçu le titre de meilleur compositeur avec Alleluias pro amni tempore, sa dernière composition pour choeur et orchestre de chambre. Il s'agit de sa troisième Victoire.
Enfin, l'album Les Concertos pour piano de Ravel avec Pierre-Laurent Aimard et le Cleveland Orchestra, sous la direction de Pierre Boulez (Deutsche Grammophon) a été élu meilleur enregistrement de l'année.
Marie Drucker reviendra le 1er mars, en compagnie d'Aline Afanoukoé, pour le second épisode des Victoires de la musique.