Le complotisme atteint de plus en plus de personnalités, surtout depuis la crise de la Covid-19. Après des appels au non port du masque ou le partage d'un documentaire mensonger, voilà que Victoria Abril met en doute l'efficacité des vaccins. Lors d'une conférence de presse tenue le jeudi 25 février 2021, pour sa réception du prix Feroz du cinéma espagnol à Madrid, l'actrice de Clem est apparue sans masque. Une volonté de sa part.
C'est là qu'elle a évoqué ce qu'elle appelle le "coronacircus" - guère éloigné de ce que le clivant élu d'extrême droite, Florian Philippot appelle de son côté la "coronafolie" - comme l'ont rapporté nos confrères de La Vanguardia. "Elle était la seule à ne pas porter le masque devant les photographes, certains de ceux qui l'accompagnaient se sont ostensiblement éloignés d'elle", décrivent-ils. "Ce n'est pas le Covid, c'est un coronacircus. J'en ai assez de cette farce. On ne peut pas vivre dans la peur", a assuré Victoria Abril. Pour rappel, l'Espagne compte à date presque 70 000 morts et plus de 3 millions de personnes contaminées par le virus...
"Il y a d'abord eu le variant anglais, puis brésilien, puis le sud-africain", énumère-t-elle en critiquant au passage le président français Emmanuel Macron pour avoir "attaqué" ses "libertés fondamentales". Victoria Abril assure alors vouloir quitter la France afin de rester habiter en Espagne, à Malaga, pour "pouvoir respirer". D'après elle, en France "on ne va pas au restaurant, à une exposition, pour danser... on ne peut pas se rencontrer depuis un an". Que l'actrice se rassure, cette attente d'un retour à une vie normale ne fait plaisir à personne.
"Ils nous ont transformé en cobayes. Les effets du vaccin ne sont pas connus (...) il n'est pas testé", avance-t-elle, tutoyant le complotisme. C'est là que le récit de Victoria Abril a pris une autre tournure. "Entre ce qui est dit à la télévision et une autre... Vous devez apprendre à lire entre les lignes : entrer dans des forums scientifiques et vous apprendrez des choses", clame-t-elle. De toute évidence, elle sait aussi bien lire des scénarios que des données scientifiques.
C'est là que la réalisatrice María Guerra essaye de l'arrêter, mais l'actrice proteste. "Laissez-moi parler. Ils nous empoisonnent", a martelé Victoria Abril. "Un désastre", déplorent nos confrères. Dès la fin de la cérémonie, le président de l'association des informateurs cinématographiques d'Espagne - qui remettait le prix Feroz - a clarifié son désaccord avec les propos de l'actrice. "Si je dois passer pour une complotiste, alors soit", a ajouté l'actrice.