Chaque premier samedi du mois, France 2 diffuse juste après le 20h de Laurent Delahousse son émission à succès Les Rencontres du Papotin, dans laquelle des apprentis journalistes porteurs du trouble du spectre autistique (TSA) questionnent une célébrité. Après Philippe Etchebest le mois dernier, c'est Benoît Magimel qui a accepté de se prêter à l'exercice ce samedi 4 mai 2024. L'acteur multi-récompensé, connu pour avoir remporté deux César du meilleur acteur consécutifs en 2022 et 2023, s'est livré sur son enfance compliquée, qui lui a occasionné bien des problèmes dont il essaie de se défaire au quotidien.
Questionné sur son enfance, Benoît Magimel a éprouvé beaucoup de difficultés pour se livrer. Ému, mutique, l'acteur qui s'apprête à fêter ses 50 ans ce 11 mai a eu bien du mal à fendre l'armure. Natif de Paris, fils d'une infirmière et d'un employé de banque, il a un frère prénommé Arnaud et une soeur, Bénédicte. Mais de cette enfance en apparence normale, Benoît Magimel retient beaucoup de zones d'ombre : "J'ai pas envie de raconter les choses en détails... Les parents qui se séparent, une cellule monoparentale, il fallait que je gère un peu la famille, il fallait que je la porte un peu, gamin. Il y a des enfants qui ne devraient pas faire certaines choses..." a-t-il brièvement expliqué.
Révélé dès l'âge de 13 ans par son rôle de Momo dans La vie est un long fleuve tranquille d'Étienne Chatiliez, Benoît Magimel fêtera prochainement ses quarante ans de carrière. Un parcours reconnu par le public et par le métier, mais qui n'a pas toujours été des plus heureuses. Interrogé sur ses "démons", Benoît Magimel les a reconnus avec sincérité, révélant même se battre contre des "pulsions avec la mort" qui l'ont longtemps persécuté.
"J'avais longtemps eu un démon sur l'épaule droite et un ange sur l'épaule gauche qui se battaient entre eux. Heureusement, l'ange, à un moment donné, va vaincre le démon. Il faut essayer de les repousser le plus possible. J'ai eu des moments où j'avais des pulsions de vie très fortes et des pulsions de mort très fortes" a expliqué l'ex-compagnon de Juliette Binoche. Et de poursuivre, avec philosophie : "Je dis souvent qu'il faut essayer d'être indulgent avec soi-même. On n'est pas parfait et il ne faut pas se juger trop durement. On est faillibles".
Benoît Magimel a connu bien des soucis avec la justice et avec la drogue, fait qu'il n'a jamais niés, et contre lesquels il s'est toujours battu publiquement et fièrement. En mars 2016, l'acteur avait dû être placé en garde à vue après avoir fauché une femme de 62 ans à Paris, alors qu'il conduisait sans permis. Des traces de cocaïne avaient été retrouvées dans ses analyses de sang. Il avait été condamné en juin 2017 à une amende de 5000 euros pour avoir renversé la sexagénaire, et à une autre amende de 1200€ pour avoir conduit sous l'emprise de stupéfiants.
En septembre 2017, Benoît Magimel a rencontré de nouveaux soucis avec la justice. Il avait été interpellé au volant d'une voiture roulant à contre-sens. Les policiers découvraient alors dans son véhicule des pochons de poudre blanche contenant de l'héroïne, ce qui lui avait valu une nouvelle condamnation, plus lourde que la précédente, de trois mois de prison avec sursis, avec obligation de soins.