Il a le vent en poupe... mais à quel prix ! Benoît Magimel a été multirécompensé ces dernières années. César du meilleur acteur deux années consécutives, en 2022 et 2023 pour ses rôles dans De son vivant puis dans Pacifiction : Tourment sur les Îles, le comédien a également charmé les cinéphiles lors du 76e Festival International du film de Cannes en retrouvant, à l'écran, son ancienne compagne Juliette Binoche dans le délicieux La Passion de Dodin Bouffant. Mais son jeu ne passe pas que par le mental. Il passe aussi par le corps, et tout ceci nécessite des changements perpétuels.
Pour incarner cet homme qui meurt d'un cancer, dans le film De son vivant d'Emmanuelle Bercot, Benoît Magimel a dû descendre à 69kg - il mesure 1m76. Et ce à plusieurs reprises, puisque le tournage a été interrompu deux fois, longuement, notamment à cause de soucis de santé rencontrés par sa partenaire de scène Catherine Deneuve. En tout, il a dû faire trois régimes, avec la nécessité de perdre une vingtaine de kilos à chaque fois. "Ca te flingue", assure l'époux de Margot Pelletier dans les colonnes du magazine Vanity Fair, dont il fait la couverture le 24 janvier 2024. Aujourd'hui encore mon corps est complètement déréglé, désorienté."
Il faut dire que ce n'est pas la première fois qu'il doit se métamorphoser, à ce point, pour un rôle sur grand écran. Pour La Douleur d'Emmanuel Finkiel, sorti au cinéma en 2018, il avait dû monter à 104kg "pour jouer le mec qui mange bien pendant l'Occupation." L'expérience ne lui avait, cela dit, pas tant déplu. "Tu vois le punching ball des fêtes foraines ? Avant, je tapais dedans, rien. Quand je suis arrivé à ce poids, j'y suis retourne et là... Bam", se souvient-il. "J'ai aimé cette lourdeur, ce rythme plus lent aussi. C'était nouveau, c'était bien pour le cinéma, pour certains rôles. C'était bien pendant deux, trois ans. Après tu te dis, bon, on arrête ça." S'il se donne à fond pour chaque rôle, le cinéma le lui rend plutôt bien pour le moment !
Retrouvez l'interview intégrale de Benoît Magimel dans le magazine Vanity Fair, n° 118, du 24 janvier 2024.