Le débat était houleux ce mardi 25 avril dans l'émission Face à Face d'Apolline de Malherbe. La journaliste et présentatrice recevait Manuel Bompard, député LFI des Bouches-du-Rhône, pour parler avec lui des manifestations contre la réforme des retraites de ces derniers mois. Mais l'un et l'autre ont eu bien du mal à garder leur calme, notamment lorsque Apolline de Malherbe a évoqué les actes de violence recensés pendant les rassemblements. "Vous ne vous doutiez pas qu'en ouvrant la porte de la colère, vous vous retrouveriez exactement dans cette situation ?", a-t-elle demandé à Manuel Bompard.
N'appréciant pas l'image collée à La France Insoumise durant cette période, l'homme politique s'est alors permis une remarque peu agréable pour Apolline de Malherbe : "Non mais j'ai compris que vous aviez envie de faire passer tous ceux qui se mobilisent pour des sauvages mais ce n'est pas le cas !". "Comment vous pouvez dire une chose pareille ? Je vous arrête tout de suite ! Moi ?", s'est alors insurgée la journaliste. Et pour Manuel Bompard de mimer ses précédentes questions : "Ceux qui se mobilisent, est-ce que ce n'est pas un peu violent ? Ceux qui font des coupures d'électricité..."
Depuis le début de cette interview, vous cherchez le débordement
"Mais ça ne vous inquiète pas ce genre de situation ? Moi je vous fait passer pour des sauvages mais vous ça ne vous inquiète pas ?", a alors réagi la maman de quatre enfants, passablement agacée. S'il pousse les manifestants à "ne rien lâcher" et à "continuer" de faire entendre leur mécontentement, Manuel Bompard s'est toutefois défendu de vouloir instaurer un climat de violence. "Je veux une situation dans lequel le pays est apaisé. Il faut arrêter en permanence de pointer du doigt ceux qui expriment leur colère et s'opposent et il faut écouter celles et ceux qui s'expriment de manière démocratique", a-t-il lâché.
"En fait vous nous reprochez de les pointer du doigt", a donc compris Apolline de Malherbe, avant de se faire corriger : "Mais je ne vous reproche rien Apolline de Malherbe, ce n'est pas grave, c'est votre rôle, mais depuis le début de cette interview, vous cherchez le débordement alors que vous avez une mobilisation depuis trois mois qui est historiquement calme, pacifique et modérée". Ambiance...